THOMAS SCHLESSER
LA PREMIÈRE PHRASE : « Tout devint sombre. Ce fut comme un habit de deuil. »
L’AUTEUR. Ce véritable « hommeorchestre » dirige la fondation Hartung-Bergman, il est aussi prof à l’École polytechnique, organise des performances autour de la mémoire (la sienne est prodigieuse) et a animé une émission sur le jardinage, à Radio Nova. En 2013, suite à un drame intime, la perte d’un enfant, il commence l’écriture de ce roman, avec une petite fille et un grand-père comme personnages. Une belle façon de rendre hommage à sa grand-mère qui lui apprit tant de choses de la vie.
L’HISTOIRE. À 10 ans, Mona risque de perdre la vue. Les médecins conseillent à sa famille de la faire suivre par un pédopsychiatre pour affronter cette terrible épreuve. Mais son grandpère, qu’elle appelle Dadé, a une bien meilleure idée. Chaque mercredi, il lui propose d’aller découvrir une oeuvre d’art dans un musée. Et voilà une belle aventure qui commence, en route pour aller au Louvre, au Musée d’Orsay ou au Centre Pompidou face aux oeuvres de Vermeer, Goya, Courbet, Turner, Frida Kahlo ou Van Gogh… De merveilleuses visites pour découvrir les beautés et les couleurs du monde, et se découvrir soi-même. Ce riche roman est à la fois un tendre conte, une belle histoire de transmission, un précieux guide sur l’art et le secret des tableaux, complété d’une réflexion sur la vie, l’amour, l’amitié, le courage ou la résilience.
LE PLUS. Il suffit de déplier la jaquette du livre pour voir les cinquante-deux tableaux que Mona découvre avec son grand-père. Les Yeux de Mona paraît aussi en gros caractères et en braille, aux Éditions Voir de Près.