Trois expositions à voir
Vera Molnár. Parler à l’oeil
Le 7 décembre 2023, à l’âge de 99 ans, disparaissait Vera Molnár, alors que le Centre Pompidou avait prévu de consacrer à cette pionnière du codage informatique dans l’art une rétrospective pour ses 100 ans. Connue pour ses toiles abstraites et géométriques (cidessus, Icône, 1964), reconnue par la nouvelle génération d’artistes qui utilisent l’IA, l’artiste d’origine hongroise avait produit en 2022 une série de NFT vendue aux enchères. OEuvres, journaux intimes et installation murale seront montrés dans l’exposition Parler à l’oeil, qui aura donc des allures d’hommage. « L’art est obsessionnel. Je ne pense qu’à ça ! » Du 28 février au 26 août, au Centre Pompidou, à Paris. centrepompidou.fr
Babi Badalov. Xenopoetri
On connaît Babi Badalov pour ses peintures calligraphiques qui ont couvert les murs du Palais de Tokyo ou du Forum du Centre Pompidou. Aujourd’hui, le MCBA de Lausanne organise une exposition monographique (ci-dessus) de cet artiste français, né dans les monts Talych, à la frontière de l’Azerbaïdjan et de l’Iran, enrôlé dans l’armée soviétique, discriminé en raison de son homosexualité et de son appartenance à la communauté talych. Sa poésie visuelle, à la fois écriture et dessin, explore les possibilités du langage avec pour support des tissus de récupération ou des objets du quotidien.
Jusqu’au 28 avril, au MCBA de Lausanne. mcba.ch Et aussi : « To Walk, to Work, to Die », jusqu’au 9 mars, à la Galerie Poggi, à Paris, galeriepoggi.com
Sophie Kuijken
Sophie Kuijken, artiste belge diplômée de l’Académie royale des beaux-arts de Gand en 1988, fait partie de la famille des silencieux. Retranchée dans son atelier, elle a peint pendant plus de vingt ans coupée du monde de l’art. C’est en 2011 que ses tableaux sont montrés pour la première fois au Musée Dhondt-Dhaenens. Représentée par la Galerie Obadia depuis dix ans, elle fait l’objet d’une exposition personnelle qui rassemble des peintures à l’huile et des dessins sur plâtre (ci-dessus, T-L.A.B., 2019 ), pour la plupart inédits. Soit une variation sur le portrait, avec des visages qui ont pour dénominateur commun une inquiétante étrangeté. ● L. C. Jusqu’au 16 mars, à la Galerie Nathalie Obadia, à Paris. nathalieobadia.com