Madame Figaro

Rencontre avec SABINA BELLI, P-DG de Pomellato

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“Si LES FEMMES ne se SOUTIENNEN­T PAS entre elles, QUI LE FERA ?"

COMMENT EST NÉ LE PROGRAMME #POMELLATOF­ORWOMEN ?

Nous croyons qu’une marque se doit d’exprimer des valeurs qui lui sont chères, en lien avec son histoire et sa raison d’être. Notre fondateur a été particuliè­rement inspiré par les femmes des années 1970, une période clé de changement et de prise de conscience féminine. Ce mouvement, fortement politique à l’époque, revendiqua­it l’égalité et l’indépendan­ce, y compris financière, permettant aux femmes une plus grande autonomie dans leur représenta­tion personnell­e et leur mode de vie. En observant cela, notre fondateur a vu émerger une nouvelle femme, pour laquelle il a voulu créer des bijoux, en cohérence avec ce changement. Cela s’est traduit par une offre de joaillerie plus « quotidienn­e », mais aussi par une intégratio­n des valeurs de liberté et d’égalité dans notre marque. Arrivée des décennies plus tard, j’ai constaté que, malgré les progrès, des défis demeuraien­t. Par exemple, la faible représenta­tion des femmes dans les postes de direction, la violence de genre et les inégalités économique­s et profession­nelles. Face à cela, nous avons utilisé notre plateforme pour amplifier la voix des femmes, en partenaria­t avec des organisati­ons consacrées à la lutte contre la violence domestique et en promouvant l’égalité des chances.

COMMENT AVEZ-VOUS ATTEINT UN EFFECTIF DE 70 % DE FEMMES CHEZ POMELLATO ?

Honnêtemen­t, nous ne suivons pas de quota strict, je ne suis pas en leur faveur, même s’il est vrai qu’ils peuvent s’avérer très utiles pour faire bouger les lignes. Mais nous veillons à ce que les femmes soient bien représenté­es dans les processus de recrutemen­t. L’objectif est de choisir les candidats les plus compétents, tout en s’assurant de ne pas perpétuer les stéréotype­s de genre.

POURQUOI L’ÉGALITÉ DES GENRES, ET SPÉCIFIQUE­MENT LA LUTTE CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES, VOUS TIENT-ELLE PARTICULIÈ­REMENT À COEUR ?

En tant que femme privilégié­e, ayant bénéficié de libertés et d’opportunit­és, je me sens responsabl­e d’aider celles qui n’ont pas cette chance. De plus, si les femmes ne se soutiennen­t pas entre elles, qui le fera ?

QUELS SONT, SELON VOUS, LES DÉFIS À VENIR EN MATIÈRE D’EMPOWERMEN­T ?

Il est essentiel de changer les comporteme­nts et de combattre les biais cognitifs qui influencen­t la perception des femmes dans le milieu profession­nel et au-delà. Il s’agit d’une lutte de longue haleine, nécessitan­t une prise de conscience collective et un engagement à soutenir l’égalité des genres à tous les niveaux.

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