Madame Figaro

Cécile Coulon

“J’ai trois sources : ce que je lis, ce que je sais de la vie des autres, ce que je ressens”

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Imprégnée de Marguerite Yourcenar, de Guy de Maupassant ou d’Emily Brontë, Cécile Coulon publie son premier roman au sortir de l’adolescenc­e. Bardée de récompense­s, dont le prix Apollinair­e, considéré comme le Goncourt de la poésie, et coéditrice de la collection Iconopop pour les Éditions de L’Iconoclast­e, elle continue de poster de courts textes sur Facebook et sur Instagram. « On a pas besoin de conseils pour écrire / On a besoin d’une grande force fragile », dit-elle. Un parfait oxymore pour présenter celle qui avoue se cacher derrière ses poèmes, parce qu’ils sont plus forts qu’elle.

POURQUOI LA POéSIE ? Parce que c’est impossible pour moi de faire autrement. C’est la manière la plus simple, la plus évidente et la plus vraie de raconter les mondes qu’il y a dans la réalité, et les sursauts qui me traversent.

COMMENT LA PRATIQUER EN 2024 ? Les supports pour la poésie sont nombreux : bien sûr, l’écrire, la publier sous forme de livre ou de textes dans des revues. Mais les réseaux sociaux permettent de poster en permanence, sous n’importe quelle forme, pour tous les publics. La scène ouverte reste sans doute la manière la plus efficace et radicale de partager et de proposer des oeuvres.

VOTRE PRINCIPALE SOURCE D’INSPIRATIO­N ? Il y a trois sources : ce que je lis, ce que je sais de la vie des autres, ce que je ressens. J’utilise ces trois canaux d’inspiratio­ns pour écrire, sur une durée très courte, les sensations qui me viennent.

UNE CITATION PRéFéRéE ? Marguerite Yourcenar : « Vous autres poètes vous avez fait de l’amour une immense imposture : ce qui nous échoit semble toujours moins beau que ces rimes accolées comme deux bouches l’une sur l’autre. » « La Langue des choses cachées », Éditions L’Iconoclast­e, 134 p., 17,90 €.

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