CLAIRe ObRy et MyLIne DescAmps
Fondatrices de French Wink “Le rêve français est toujours aussi puissant aux États-Unis”
UN PIVOT RéUSSI. Ce duo de choc a capitalisé avec succès sur l’aura de la France auprès des Américains. Après avoir multiplié les pop-up de marques françaises entre 2014 et 2019, les deux entrepreneures ont développé un site de vente en ligne de produits français (où l’on trouve, pêle-mêle, les cosmétiques Payot, les pâtés Rougié, les biscuits Lu et Bonne Maman), ouvert une boutique et même lancé leur marque de vêtements, dont les incontournables marinières. « Les premières années n’ont pas été de tout repos, j’ai eu trois enfants en quatre ans et connu de gros coups durs. Mais j’ai rencontré Myline : ensemble, nous nous sommes accrochées et nous avons surmonté les obstacles », raconte Claire Obry. « Nous avons adopté un modèle digital très tôt, ce qui nous a permis de basculer à 100 % en ligne pendant la pandémie », ajoute Myline Descamps.
LE FRENCH DREAM. « Le rêve français est toujours aussi puissant aux États-Unis, soutiennent les deux fondatrices. Lorsqu’ils achètent des produits chez nous, les Américains francophiles viennent s’autoriser à prendre du plaisir, à prendre le temps. Ils cherchent à retrouver cette notion de dégustation, du partage, d’une joie de vivre qu’ils associent à la France. Cette image est un fort vecteur d’achat compulsif. »
LE MEILLEUR DES DEUX MONDES. « Après plus de dix ans d’expatriation si riches à New York, nous sommes un mélange de nos racines et de nos expériences, témoigne Claire Obry. Nous avons adopté le côté fonceur et optimiste des Américains, mais sommes attachées à nos valeurs humanistes françaises. Surtout, gérer un business fondé par des femmes est une vraie valeur ajoutée pour notre clientèle, à 80 % féminine. » Et admirative de la femme française…
« Elles nous trouvent très libérées dans notre façon de nous maquiller peu, de boire, de fumer ou encore de dire non à nos enfants, sans peur du jugement des autres. » Un leitmotiv que les fondatrices s’appliquent à elles-mêmes. « Nous n’avons pas peur d’essayer, de nous adapter et de recommencer si besoin. La vie à New York nous a appris à dépasser nos croyances limitantes et à nous dépasser. »