Madame Figaro

Christine d’Ornano

“S’accepter, c’est un des bénéfices de l’âge”

- ● M. L.

DIRECTRICE DU GROUPE SISLEY,

elle est avec son frère, Philippe, à l’origine de la nouvelle marque Neuraé. Un projet qui lui tient particuliè­rement à coeur.

POURQUOI NE PAS AVOIR INTéGRé NEURAé À SISLEY ?

Nous sommes à l’aube d’une nouvelle révolution cosmétolog­ique, celle des neuroscien­ces. Quand mes parents ont créé Sisley, en 1976, c’était aussi une période de grande avancée scientifiq­ue qui a permis l’essor de la phytocosmé­tologie, puis de la génétique et de l’épigénétiq­ue, les fondamenta­ux Sisley. On a travaillé sur Neuraé pendant onze ans, et on a voulu créer une marque à part entière pour plus de clarté. Elle s’adresse à une nouvelle génération. C’est une autre manière de prendre soin de sa peau.

QU’EN DISENT VOTRE MÈRE, ISABELLE D’ORNANO, ET VOS FILLES, ALMA, ISABELLE ET INÈS ?

Dans la famille, tout le monde est cobaye ! Pour ma mère, c’est un moment de bien-être en plus, et mes deux aînées l’ont totalement adoptée. Moi, je panache en fonction de mon humeur et de mes besoins. Pour la tester, j’ai utilisé Neuraé seule pendant un mois, et j’ai vraiment vu un résultat sur la luminosité, la tonicité et l’uniformité de ma peau. Ce qui m’a beaucoup frappée dans les tests, c’est la diminution des rougeurs. Maintenant, j’utilise régulièrem­ent le Sérum et la Crème Sérénité le soir.

QUELLES éMOTIONS DOMINENT CHEZ VOUS ?

En positif, la curiosité et l’enthousias­me. En négatif, l’impatience.

QU’EST-CE QUI VOUS CALME ET VOUS DONNE DE L’éNERGIE ?

Je crois beaucoup aux effets positifs du sport sur l’esprit. Je nage au moins trois fois par semaine. Je n’avais jamais réussi à faire du yoga, mais, pendant le Covid, j’ai suivi un cours en ligne de vingt minutes. Je l’ai appris par coeur, et maintenant je le fais à la maison quand je ne vais pas à la piscine. Et ça me fait énormément de bien. Je dors beaucoup, huit heures par nuit, et je lis toujours avant d’éteindre la lumière, un vrai sas de décompress­ion. Je marche dans la nature le week-end. J’adore chiner, et l’art m’apporte beaucoup de joie, comme dernièreme­nt les expos Van Gogh et Peter Doig au Musée d’Orsay. Je suis aussi très sensible aux couleurs. Elles me rendent heureuse. En ce moment, j’aime beaucoup le rouge et le rose.

AVEZ-VOUS EU DU MAL À VOUS AIMER ?

S’accepter, c’est un des bénéfices de l’âge. Aujourd’hui, je suis mieux dans ma peau qu’à 20 ans, mais, c’est normal, je me connais mieux, je sais ce qui me convient.

QU’AIMEZ-VOUS LE PLUS CHEZ VOUS ?

Ma peau. Petite, j’avais de l’eczéma, mais j’ai appris à la soigner et, maintenant, tout va bien.

ET LE MOINS ?

Mes cheveux très fins. J’envie les belles crinières de mes filles…

LA MARQUE NEURAé VA VERSER 1 % DE SES VENTES POUR LA SANTé MENTALE. UN PROBLÈME QUI VOUS PRéOCCUPE ?

Ma famille y a été confrontée autrefois, c’est un fléau qui laisse totalement démuni. Le Covid et les réseaux sociaux ont tout accentué. J’ai lu plein d’ouvrages sur l’adolescenc­e, et je fais très attention à mes filles, mais dans leur entourage il y a beaucoup de cas, même dans un milieu très privilégié.

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