5. PEINDRE à l’air libre

IL SE PRÉNOMME VINCENT, COMME VAN GOGH.

Et il a comme lui un goût vif pour la couleur. Cependant, Vincent Vallée ne peint pas de toiles. S’il sort ses pinceaux, c’est pour les enfoncer dans les pots de la maison Little Greene. Cet homme de l’ombre est expert en couleurs pour ce fabricant britannique de peintures et papiers peints. Lui parler, c’est immédiatement avoir envie de relooker ses murs. Il sait à merveille coordonner les nuances à toutes les ambiances. Et pas seulement dedans… « Dehors, c’est la liberté car, contrairement à un intérieur, il n’y a pas à harmoniser ses choix avec des rideaux, des tapis… Si j’ai envie de rose, je peux me lancer sans contrainte », s’enthousiasme Vincent. Pour une réussite totale, il précise cependant qu’il faut éviter les couleurs fades, les gris, les beiges : « Avec la lumière plus forte que dans une maison ou un appartement, ces nuances paraissent plus claires et n’insufflent aucun tonus. » Mieux vaut donc opter pour des tons affirmés que l’on choisira selon ses désirs. Envie de créer un dialogue avec la nature ? « On s’oriente vers des bruns, des marrons intenses pour faire écho aux arbres, à la terre, vers des verts , bien sûr, ou des bleus qui rappellent le ciel et la mer. » À l’inverse, celles et ceux qui veulent donner un coup d’éclat à leur jardin peuvent tout oser, y compris les palettes les plus flashy. « On peut peindre le pan de mur d’un cabanon en rose dans un esprit Barragán. Une potiche peut être habillée d’un bleu profond Majorelle. Une chaise, au détour d’une allée, peut être rouge, jaune… Ce sont des détails qui donnent un rythme, une forme d’animation. »