Regards croisés sur l’oeuvre de Valérie BeLin
DEUX EXPOSITIONS EN CE PRINTEMPS
pour Valérie Belin, une des artistes photographes françaises les plus importantes de sa génération, l’une dans une galerie (Nathalie Obadia), l’autre muséale (au Musée des beaux-arts de Bordeaux), un partenariat liant les deux institutions. Depuis 2018, le MusBA a une programmation consacrée aux artistes femmes (de Suzanne Lafont à Rosa Bonheur). Les Visions silencieuses (1) s’inscrivent dans cette lignée avec une centaine de pièces qui oscillent de la fin des années 1990 au travail le plus récent. On y voit les séries emblématiques (Robes, Modèles II, Michael Jackson, les Mariées marocaines, Têtes couronnées, Still Life, Bouquets, Corbeilles de fruits, Intérieurs, Bodybuilders… ) jusqu’aux cinq oeuvres inédites de la série Lady Stardust (2023). Les images de Valérie Belin sont souvent une citation de l’histoire de l’art, avec une prédilection pour les thèmes de la nature morte, du portrait et du nu. Le portrait féminin, signature de l’artiste, joue sur les codes de la représentation, brouillant la frontière entre réel et virtuel, nature et artifice, objets inanimés et êtres vivants. On retrouve la série Lady Stardust à la Galerie Nathalie Obadia (2), soit une série de portraits d’une même jeune femme, mannequin, vêtue de manière différente à chaque fois. Les photographies ont pour titre des noms d’étoiles (Electra, Vega, Léda, Stella et Galatée) comme autant d’icônes glamour ou d’héroïnes pop débarquant… d’une autre planète. ● L. C.
(1) « Valerie Belin. Les Visions silencieuses », du 24 avril au 28 octobre, au Musée des beaux-arts de Bordeaux. musba-bordeaux.fr
(2) « Lady Stardust », jusqu’au 1er juin, à la Galerie Nathalie Obadia, à Paris. nathalieobadia.com