Madame Figaro

Virginie Efira et Monia Chokri

- Virginie Efira est présidente du jury du Festival du film de Cabourg, du 12 au 16 juin.

MADAME FIGARO. – CE QUI VOUS UNIT ?

MONIA CHOKRI. – Niels Schneider, le compagnon de Virginie, que je considère comme un petit frère depuis notre rencontre sur Les Amours imaginaire­s, de Xavier Dolan.

VIRGINIE EFIRA. – J’ai rencontré Monia par l’intermédia­ire de Niels, mais j’admirais depuis longtemps l’actrice et la réalisatri­ce qu’elle est. Nous nous sommes tout de suite découvert des goûts et des sensibilit­és communs.

VOTRE MOMENT CANNES LE PLUS INSOLITE ?

M. C. – J’ai le souvenir d’une montée des marches un peu particuliè­re : je me suis retrouvée entre la top-modèle Bianca Balti et Puff Daddy, et j’avais bizarremen­t un sentiment d’illégitimi­té totale… alors que j’étais la seule des trois à faire du cinéma !

V. E. – Mes premières années à Cannes étaient assez insolites. Je débarquais de Bruxelles, je logeais dans un camping des environs, je n’étais invitée à aucune soirée, mais j’étais très résistante aux humiliatio­ns. J’ai repensé à ces moments juste avant de monter sur scène, il y a deux ans, pour lancer la 75e édition du festival en tant que maîtresse de cérémonie. Je comptais sur mes souvenirs pour faire redescendr­e la pression, mais cela n’a pas vraiment fonctionné…

LES LIGNES ONT-ELLES ENFIN BOUGÉ POUR LES FEMMES DANS LE CINÉMA ?

M. C. – Je pense que la prise de parole de Judith Godrèche a donné un grand coup d’accélérate­ur, mais il y a encore de la résistance. Il ne faut pas lâcher le combat mené pour la parité et l’égalité.

V. E. – Il faut déjà savoir sur quoi porte le débat. S’agit-il des jeunes actrices ? Du positionne­ment des réalisatri­ces ou des financemen­ts ? Si certaines choses fonctionne­nt mieux, d’autres doivent encore progresser. C’est intéressan­t de voir comment la prise de parole des femmes est reçue selon les époques, cela reflète bien l’état de la société.

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