Magicmaman Hors-série

Bébé pleure? Décodage immédiat

- Par Dominique Henry. Avec Anne Bacus*, psychologu­e.

Il a faim ? froid ? Il est angoissé ? Entendre son tout-petit pleurer sans parvenir à le calmer, ça stresse tous les parents… Pour mieux le comprendre, famili vous aide à interpréte­r ses cris.

Le premier cri de votre bébé vous a émue jusqu’aux larmes: il est né, il respire ! De même, les jours suivants, chacun de ses pleurs soulève en vous une vague de tendresse et de compassion. Votre tout-petit ne réclamet-il pas votre présence ? Délicieux sentiment d’être celle qui peut tout pour lui. Mais voilà, de retour à la maison, loin de se calmer, les pleurs redoublent. Ils surgissent nuit et jour, incompréhe­nsibles, désarmants, exaspérant­s parfois. Mais qu’est-ce qui ne va pas, de quoi peut-il donc avoir besoin? On le nourrit, on le change, on lui tapote le dos, on le berce… Rien n’y fait. Pour un peu, on en pleurerait aussi! Et si on n’était pas à la hauteur, si on n’était pas une bonne mère? «Pleurer, pour un bébé, c’est normal, rassure la psychologu­e Anne Bacus. C’est même une chose qu’il faudrait que toutes les mamans sachent. On a tendance à interpréte­r les cris d’un tout-petit comme le signe d’un mal-être, mais pleurer, c’est dans la façon d’être du bébé. Cela témoigne de son instinct de vie. Un bébé qui ne pleure pas est plus inquiétant, car c’est un enfant qui ne réclame pas ce dont il a besoin.» On le voit, pleurer ne sert pas à rien. C’est une façon pour le bébé d’entrer en communicat­ion et de faire savoir ce dont il a envie. Il a faim, il est fatigué, il a mal quelque part… Parfois, pleurer est aussi le moyen de se libérer des tensions qui l’habitent. Stressé, notre tout-petit? Mais oui ! « Un bébé est terribleme­nt sollicité par le monde qui l’entoure, observe Anne Bacus. Tout est nouveau pour lui. Il observe, écoute, s’efforce de tenir sa tête, essaie de mémoriser ce qu’il voit. C’est très fatigant. Les nourrisson­s qui s’endorment facilement récupèrent, les autres s’épuisent. Pour eux, pleurer est un soulagemen­t.» Les pleurs ont un pouvoir apaisant, c’est bien connu. Ne sommes-nous pas les premiers à reconnaîtr­e que pleurer nous « fait du bien ». Reste que, dans certains cas, ses cris expriment un besoin spécifique et appellent une réponse pré-

veau : ce soir, ce sera pizza surgelée, yaourt et fruits au menu. L’essentiel, c’est de vous occuper de vous.

Il geint depuis une heure ? Allez faire un petit tour dehors ensemble. Le mouvement de la poussette calme – et parfois endort – les bébés. Là encore, profitez-en pour vous occuper de vous et vous faire plaisir : repérages dans les vitrines, coups de fil…

Vous sentez le ras-le-bol monter? N’hésitez pas à passer le relais et à vous faire aider. Confiez Bébé à son papa, à sa grand-mère, à une amie ou à la haltegarde­rie du quartier, et sortez quelques heures dehors. Vous avez peut-être dans votre immeuble une voisine qui vient elle aussi d’avoir un bébé ? Essayez d’organiser des échanges de baby-sitting, cela vous fera le plus grand bien, à l’une et à l’autre.

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