J’ai envie d’allaiter
Désir de naturel, de fusion avec leur bébé… Plus de deux tiers des Françaises donnent le sein à la maternité (69 %)*. Beaucoup d’entre elles, pourtant, abandonnent quelques semaines plus tard (54 % des bébés sont encore allaités à 1 mois et 32 % à 3 mois)*. C’est dire si les débuts sont parfois difficiles. Ne vous découragez pas. En suivant ces quelques règles, vous connaîtrez bientôt les joies d’un allaitement réussi ! Le corps à disposition, les seins lourds, le lait qui coule… Tout cela décourage certaines mamans. Et séduit les autres, qui souhaitent vivre cette expérience charnelle et émotionnelle si intense. La mise en route de la lactation dure trois semaines. Elle est simple, mais vous devez en connaître les rouages. En suçant votre mamelon, le bébé envoie un signal à votre cerveau, déclenchant, par réflexe, une double sécrétion d’ocytocine et de prolactine, deux hormones stimulant la montée de lait. Aussi, comme par miracle, plus l’enfant tète, plus vous allez avoir de lait et plus l’allaitement se passera bien ! Dès la naissance, laissez votre bébé chercher librement votre mamelon et téter à sa guise. Le premier jour, proposez-lui le sein dès qu’il se réveille (il dort beaucoup), sans attendre qu’il pleure. Les 2e et 3e jours, lorsqu’il va commencer à pleurer parce qu’il cherche ses marques, ne donnez pas de biberon de complément. Nourrissez-le à la demande. C’est aussi le moyen d’éviter la fameuse montée de lait douloureuse. Du 4e au 12e jour, plus il tète, mieux c’est. S’il tète dix ou douze fois par jour, alternez les seins. C’est un moment où l’on peut se décourager. Reposez-vous et vivez à son rythme. Du 13e au 20e jour, l’allaitement est en principe lancé. Vos seins redeviennent souples. Vous pouvez commencer à espacer les tétées de trois ou quatre heures, voire démarrer un allaitement mixte, avec un biberon le soir, par exemple. Le confort est primordial. Pour prévenir les douleurs, il faut que votre bébé, son ventre face au vôtre, tête et épaules tournées vers vous, ouvre bien grand la bouche et saisisse la totalité de l’aréole. Sa langue doit être juste en dessous. Et son nez dégagé afin qu’il respire normalement. Si, lors des premières tétées, le lait tarde à monter, ne vous inquiétez pas : il faut parfois quatre à cinq minutes de succion à vide pour déclencher l’arrivée du lait. Sachez aussi que sur vingt minutes au sein, l’essentiel de la déglutition va se faire dans les dix premières minutes, puis diminuer progressivement. Ensuite, c’est le dessert : votre petit gourmand savoure. Un plaisir qui peut malmener vos bouts de sein, gerçures et crevasses à la clé… Au début, ne le laissez donc pas au sein trop longtemps. Vers 1 mois, et alors qu’il n’est pas encore question de sevrer bébé, papa peut donner, une ou deux fois par semaine, un biberon de votre lait que vous aurez tiré au préalable. Cela ne compromettra en rien l’allaitement. Trois semaines avant la date de sevrage définitif, remplacez d’abord une seule tétée par un biberon. Puis, une autre, quatre jours à une semaine plus tard. Et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’il ne reste que les tétées du matin et du soir, et enfin l’arrêt total. La lactation diminue généralement d’elle-même, progressivement.
de la naissance, l’heure de la journée, le début et la fin de la tétée. Son goût dépend de celui des aliments que mange la maman, ce qui prépare l’enfant à aimer tous les plats familiaux.