Prescription sous condition
Nos tout-petits les collectionnent, surtout en hiver ! Les responsables : plusieurs centaines de virus, qui se concentrent dans les sécrétions nasales et la salive, ce qui explique leur extrême contagiosité. Rassurez-vous, ces inflammations du pharynx ou des fosses nasales ne sont jamais bien graves. Il suffit de prendre son mal en patience. Car les traitements sont inefficaces : avec ou sans médicament, un rhume ou une simple rhinite durera toujours une bonne semaine. De plus, les infections rhinopharyngées sont un passage obligé pour beaucoup de petits. Elles apprennent à leur organisme à se défendre et permettent ainsi à leur système immunitaire de se renforcer. La solution S’attaquer aux symptômes. Avec du paracétamol pour faire baisser la fièvre si elle excède 38 °C. Vous pouvez aussi dégager les voies aériennes supérieures en faisant des lavages de nez avec du sérum physiologique. Il s’agit d’une maladie virale qui touche la trachée et les bronches. Elle commence par un rhume, qui « descend » sur les bronches et se poursuit par une toux plus ou moins caverneuse. La fièvre dépasse rarement 38,5 °C, mais la respiration est rapide, et parfois difficile. La solution Surélever la tête de l’enfant lorsqu’il est allongé pour l’aider à mieux respirer et lui faire boire de l’eau. Le médecin prescrit éventuellement un antipyrétique – pour lutter contre la fièvre – et un fluidifiant bronchique pour aider l’enfant à expectorer. Assez spectaculaire, la laryngite reste une maladie bénigne. Cette fois, c’est le larynx qui est le siège de l’inflammation. Une toux rauque, parfois semblable à un aboiement, se déclenche généralement la nuit, avec ou sans fièvre. La solution C’est au médecin de décider s’il prescrit des anti-inflammatoires à base de cortisone. Par ailleurs, pour lutter contre l’irritation du larynx, l’humidification de l’atmosphère est conseillée.
C’est simple: les antibiotiques sont incapables de combattre les virus. Or, 70 à 90 % des maladies infantiles sont d’origine virale. Dans la majorité des cas, leur prescription ne se justifie donc pas.
Cette maladie infectieuse, due au virus respiratoire syncytial (VRS), s’attaque aux bébés. Elle est à l’origine de véritables épidémies d’octobre à février, avec des pics en décembre et en janvier. Après un rhume ou une rhinopharyngite, l’infection atteint les bronchioles, ces petites bronches de l’appareil respiratoire. La solution Le médecin peut prescrire des séances de kiné respiratoire pour soulager votre enfant. Pensez aussi à lui nettoyer le nez, à lui donner à boire régulièrement et à lui surélever la tête lorsqu’il est allongé. Fièvre, fatigue, irascibilité et très fortes douleurs à la gorge… Voilà les symptômes de l’angine. C’est sans doute la maladie qui a entraîné le plus de prescriptions injustifiées d’antibiotiques ! En effet, 70 à 80 % des angines sont virales. Mais il y a quelques années, les médecins ne pouvaient distinguer une angine virale d’une angine bactérienne. Or, cette dernière peut avoir des conséquences graves sur les reins. Dans le doute, ils prescrivaient d’emblée des antibiotiques. De plus, il arrive qu’une angine virale se surinfecte et se transforme en angine bactérienne : là encore, on prescrivait des antibiotiques pour prévenir toute complication. Mais on s’est rendu compte que cela ne servait à rien. Depuis 2002, les médecins disposent d’un test de diagnostic rapide. Un simple prélèvement de gorge suffit pour savoir si l’infection est due à un virus ou à une bactérie. La solution Il n’y a pas grand-chose à faire, si ce n’est donner un antipyrétique pour faire baisser la fièvre. La bronchite, maladie bénigne des grosses bronches, peut évoluer vers une pneumonie, qui touche cette fois les bronches plus fines. Le responsable ? Le pneumocoque, souvent. Les symptômes restent proches de la bronchite, mais le pédiatre fait parfaitement la différence entre les deux infections ! La solution La prescription d’amoxicilline. Bien soignée, la pneumonie disparaît en quelques jours.