Questions de parents
Lavec le Dr Xavier Geanty. xavier@geanty.org
e lait cristallise beaucoup d’interrogations pour les parents. Normal : c’est l’aliment exclusif de bébé ; on veut tous qu’il soit parfait pour permettre à nos loupiots de bien grandir. Toutes les marques se valent-elles ? La présence d’huile de palme est-elle mauvaise? Doit-on le donner chaud ou à température ambiante ? famili vous dit tout. Cela dépend des marques. Certaines, face à la polémique sur l’huile de palme, ont décidé de l’enlever de leur composition, la remplaçant par de l’huile de coprah par exemple. D’autres ont fait le choix de la laisser. Si l’huile de palme n’a pas bonne presse, c’est pour deux raisons. La première, c’est que son exploitation, quand elle n’est pas faite via des filières soucieuses de l’environnement, peut mettre en péril l’écosystème local. La deuxième raison est qu’elle est riche en acide palmitique, un acide gras saturé dont la surconsommation à l’âge adulte et adolescent augmente le risque de maladie cardiovasculaire. Tout comme la surconsommation de junk food… Sachez que le lait maternel est lui-même riche en acide palmitique : les bébés en pleine croissance en ont besoin ! C’est pourquoi les industriels l’utilisent pour composer le lait infantile : pour répondre aux besoins nutritionnels des nourrissons. Toutes les marques de lait infantile sont soumises à un cahier des charges strictes avant la mise sur le marché du produit. D’un point de vue nutritionnel, elles répondent donc toutes parfaitement aux besoins de votre bébé. Le choix de la marque est souvent fait par le pédiatre, en fonction des besoins spécifiques de l’enfant : un lait antirégurgitations par exemple. Ou un lait de relais à l’allaitement, dont le goût est plus neutre et donc mieux accepté par les petits en cours de sevrage. Si votre pédiatre vous a prescrit un lait, c’est qu’il est adapté aux besoins spécifiques de votre bébé… Aussi, essayez de joindre votre médecin par téléphone pour lui demander conseil. Si ce n’est pas possible, sélectionnez un lait de même catégorie : hypoallergénique, antirégurgitation, sans lactose. Même si la marque change, ces propriétés répondront bien aux besoins de votre petit. Sachez que cette modification peut parfois entraîner de légers troubles digestifs. Ceux-ci doivent s’estomper naturellement au bout de trois jours environ. Non, jamais ! Le lait infantile n’est pas un lait « brut » mais un lait modifié pour répondre spécifiquement aux besoins en protéines, lipides, glucides, calcium, fer et vitamines des tout-petits. Le lait de soja, qui n’est d’ailleurs pas un lait mais un jus de céréales, n’est absolument pas adapté aux nourrissons. Si votre bébé est allergique ou intolérant au lait de vache, votre pédiatre vous prescrira un lait spécifique. Peut-être du lait de soja, mais infantile, c’est-à-dire enrichi pour convenir aux besoins de bébé. De manière générale, ne remplacez jamais un lait infantile par un lait non enrichi (chèvre, vache, ânesse) ou par un jus de céréales ou d’oléagineux (lait de soja, de quinoa, d’amandes, de châtaignes).