Magicmaman Hors-série

Aidez-le à monter la marche !

Votre coeur de maman n’a fait qu’un bond lorsque vous l’avez vu se redresser, s’élancer, tituber, pour, finalement, retomber sur ses fesses… Ça y est, bientôt, Bébé va marcher tout seul comme un grand. Vous n’avez pas fini de lui courir après !

- Par Marine Chassang Filipe.

A quel âge marche-t-on?

Quand on veut! Il n’y a pas de règles: c’est Bébé qui décide. La marche doit rester un acte volontaire, qui s’acquiert, en moyenne, entre 10 et 20 mois. «Avant de faire ses premiers pas, le tout-petit passe par de nombreuses étapes: il tient d’abord sa tête, il se met à plat sur le dos, sur le côté, à plat ventre. Viennent ensuite les roulés-boulés, la rampe, le quatre-pattes, la position assise puis à genoux, et enfin la position debout ET la marche», explique notre spécialist­e Michèle Forestier*. Ça fait beaucoup! On comprend mieux que certains bébés prennent leur temps comparé à d’autres, peut-être plus curieux, moins craintifs et plus à l’aise dans leur corps.

Ce qu’il faut retenir: pas la peine de stresser. Il suit et progresse à son rythme. Il prend son temps? N’y voyez surtout pas le signe d’un retard. Si, passé 24 mois, il ne marche toujours pas et que vous sentez qu’il manque de tonicité, mieux vaut alors consulter votre pédiatre.

Les signes avant-coureurs…

– Bébé tient debout tout seul.

– Il s’accroche aux meubles pour se mettre debout et pointe les fesses en arrière. – Il sait se relever une fois assis.

– Il marche si on lui tient les deux mains.

– Il est à l’aise en position assise.

– Il se déplace le long d’un mur ou de son parc.

Comment l’accompagne­r

Si sa volonté reste la condition sine qua non pour qu’il marche, vous pouvez aussi l’aider. Certes, il gagne en autonomie… mais il a encore besoin de vous!

– On ne le force pas

Laissez-le faire tout simplement, cela viendra de sa propre initiative. Idem pour la position assise: inutile de lui caler le dos avec une tonne de coussins pour qu’il tienne, ça n’ira pas plus vite!

– On le lâche!

Pas facile de lâcher son enfant encore un peu pataud et pas super à l’aise sur ses petites jambes. Mais quand il se met debout, laissez-le faire seul: il expériment­e! A lui de découvrir les déséquilib­res, qui font partie de l’apprentiss­age de la marche! – On n’insiste pas (trop trop…) L’encourager, le soutenir dans ses efforts, c’est bien. Applaudir à tout rompre dès qu’il fait un pas… c’est trop. Pas de surstimula­tion. Pourquoi? «Il va chercher à susciter votre intérêt, il se forcera peutêtre à marcher alors qu’il n’est pas prêt ou s’interdira de repasser de temps en temps par le quatre-pattes, beaucoup moins valorisé», précise Michèle Forestier.

– On zappe le Youpala

Bébé n’y est pas vraiment confortabl­ement installé. Suspendu, il ne peut pas prendre appui sur ses jambes, ni se servir de ses bras. En vrai, on ne marche pas comme ça! Et en plus, il ne peut pas se cogner… Rassurant, pensez-vous, mais pourtant, quand on apprend à marcher, il faut aussi pouvoir prendre conscience des déséquilib­res, des petits chocs, de la distance, des obstacles… On peut en revanche lui proposer un chariot à tirer ou pousser, ou un porteur.

– On lui donne l’envie de marcher! Multipliez les occasions pour lui de s’entraîner. Tant pis pour la déco, aménagez l’environnem­ent où il va évoluer. Disposez des chaises et des jouets proches les uns des autres pour lui donner envie de se déplacer. Et rangez au placard les objets fragiles ou dangereux!

– Attention au choix des chaussures Ses premières chaussures (lorsqu’il commence à tenir seul debout) auront un rôle de maintien: elles ne doivent être ni trop lourdes, ni trop rigides, ni trop montantes. Ne jamais utiliser des chaussures déjà portées.

* Michèle Forestier, kinésithér­apeute spécialisé­e avec les tout-petits et auteur de De la naissance aux premiers pas, Editions Eres.

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