Qui veut «noter» sa maternité ?
En 2015, l’émergence du hashtag #payetonuterus mettait en lumière les (inquiétants) témoignages de femmes relatant leurs difficiles expériences lors de leur grossesse et/ou accouchement. Aujourd’hui, la profession en a tiré les leçons. Le Collège des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) labellise les maternités qui s’engagent à mettre la bienveillance au centre de leurs activités. Objectif : informer et écouter les femmes, améliorer la qualité des soins dispensés. Douze critères régissent le label : transparence de la maternité sur ses pratiques (taux d’épisio, de césarienne, de déclenchement et de forceps, infos utiles pour savoir « où on met les pieds » !), mise en place d’un entretien prénatal précoce (peu diffusé jusqu’à présent), autonomie des patientes avec la possibilité de vivre un accouchement démédicalisé en l’absence de facteur de risque, projet de naissance proposé à toutes, formation du personnel à la bientraitance, etc. En outre, les futures mères qui accouchent dans ces maternités labellisées ont accès à la plateforme Maternys, qui leur offre une information complète sous forme de vidéos sur le suivi de grossesse, l’accouchement et le post-partum. Elles ont également la possibilité de donner leur avis, notamment sur le dialogue (fécond ?) engagé avec l’équipe obstétricale, et d’évaluer, après l’accouchement, la qualité de leur prise en charge. En quelque sorte, il s’agit de « noter » sa maternité pour faire avancer les choses ! Le label est donné pour un an et en cas de « mauvais résultats », sera retiré. A l’heure actuelle, douze établissements ont adhéré au label et une soixantaine sont en cours d’adhésion. A suivre…