Apprendre au quotidien

biberons, couches et nuits blanches, vous n’avez plus un instant à vous. Vos questions existentielles portent désormais sur le bien-fondé de changer bébé avant ou après la tétée ! Si certaines plongent avec délice dans cet univers, d’autres ont du mal à s’y adapter. Pour y parvenir, pas de remèdes miracles mais un seul mode d’emploi : écouter son bébé, marcher à l’intuition et se faire confiance.

EC’est en faisant des erreurs qu’on aiguise ses compétences et devient plus sûr de soi. Alors, plutôt que de stresser sur l’aspect technique des opérations, retenez juste que le bon geste est celui qui apporte confort et bien-être à votre bébé. «Si on est attentif à ses signaux, on trouve vite le mode d’emploi puisque c’est lui qui va régler ses besoins et son rythme au fil des jours », confirme Pauline Charvet. Inutile, donc, de s’encombrer d’horaires. Les premiers temps, un nouveau-né n’a pas besoin de cadres stricts. Ce qu’il attend de vous, c’est surtout présence, attention et disponibilité.

Un nouveau-né est beaucoup plus solide qu’il n’en a l’air! Seule règle incontournable: toujours soutenir sa nuque quand on le manipule, au moins jusqu’à ses 3 mois. Quant aux bonnes positions, ce sont celles qui lui apportent sécurité et détente. S’il pleure ou se tortille, c’est que vous avez faux…

« Il ne boit rien, cela dure des heures, je suis à bout de nerfs. » Traduction : il ne mange pas assez donc je suis une mauvaise mère. C’est faux. Un nouveau-né boit la quasi-totalité de la ration de lait dont il a besoin au cours des cinq premières minutes. Ensuite, il tète pour assouvir son besoin de succion et de contact. Inutile donc de s’affoler s’il traîne. Soyez simplement vigilante sur sa position : en position semi-assise et en appui dans le creux de votre bras.

S’il ne vient pas, c’est que votre enfant est mal installé. Pas facile d’expulser de l’air, recroquevillé dans son transat. Alors que tout contre maman, debout et le dos bien droit, ça passe tout seul…

Lorsque vous le portez ou le retournez. Lorsque vous l’allaitez ou lui donnez le biberon. Lorsque vous attendez le rot.

Pas de panique, il est normal que votre nouveau-né pleure beaucoup : c’est pour l’instant son seul langage articulé! Comptez une bonne semaine avant de pouvoir vous y retrouver. Les gros chagrins apparemment inexpliqués correspondent souvent à un besoin de succion inassouvi, un inconfort digestif ou une perturbation des rythmes de vie. Allongez la durée des tétées, faites-lui des massages, offrez-lui une vie plus calme et régulière et tout rentrera dans l’ordre.

Lorsqu’il pleure.

Le problème numéro un des parents ! Si vous instaurez de la régularité dans ses journées, l’alternance jour-nuit se mettra vite en place: repas pris au calme, siestes dans son berceau, tétées de nuit près du lit… Il est aussi préférable de le changer avant de le nourrir car, souvent, il s’endort à la fin du repas.

Autre difficulté fréquente : « Je ne sais pas quoi faire avec lui.» A quoi peut donc bien jouer un nouveau-né de 15 jours ? Réponse : à rien ! Ce qu’il aime par-dessus tout : la présence de sa mère, sa voix, ses caresses. Si vous n’avez pas le courage de le sortir, sachez que la balade quotidienne n’est pas une obligation. Inutile également de paniquer au moindre coup de vent : si votre bébé est bien couvert, pas de souci.

Lorsqu’il tarde à faire ses nuits. Lorsqu’il est bien réveillé.