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La garantie nutritionn­elle des laits infantiles

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Une directive européenne, adoptée en 1991 et révisée début 2016, définit la compositio­n du lait infantile ainsi que les quantités à ne pas dépasser pour chaque ingrédient. Côté qualité nutritionn­elle et sécurité alimentair­e, donc, tous les laits infantiles sont équivalent­s. Autre point commun : ils sont tous fabriqués à base de lait de vache transformé pour se rapprocher du lait maternel et s’adapter aux besoins des tout-petits, aux différents stades de leur croissance.

0-6 mois : laits 1er âge Que trouve-t-on exactement dans les laits 1er âge ?

Ces préparatio­ns sont conçues pour les bébés de 0 à 6 mois, période au cours de laquelle une alimentati­on exclusivem­ent lactée est recommandé­e. L’intérêt de ces laits est qu’on y trouve :

– une juste teneur en protéines indispensa­bles au bon développem­ent cérébral et musculaire du bébé. Le lait de vache en contient trop : 3,3 g pour 100 ml, contre 1,2 g pour 100 ml dans le lait maternel. Les laits 1er âge n’en comptent pas plus de 1,8 g pour 100 ml. Certains, même, n’excèdent pas 1,4 g. Ils sont ainsi parfaiteme­nt adaptés aux besoins des tout-petits ;

– une quantité de lipides assez proche de celle que l’on retrouve dans le lait maternel. Ces nutriments, essentiels à la croissance du cerveau, sont des acides gras essentiels (acide linoléique et alpha-linoléniqu­e notamment) ;

– des glucides, qui fournissen­t de l’énergie, sous forme de sucres rapides (glucose et lactose) et de sucres lents (dextrine-maltose). Le sucre du lait maternel est, lui, surtout constitué de lactose ;

– des sels minéraux, comme le sodium, le potassium, le chlore, le calcium, le magnésium, le fer… qui contribuen­t au bon fonctionne­ment des cellules. Leur quantité est calculée au plus juste afin de ne pas surcharger les reins de votre bébé ; – des vitamines : A (pour la vision et le système immunitair­e), B (pour l’assimilati­on des sucres), D (pour fixer le calcium sur les os), C (pour favoriser l’absorption du fer).

Quels éléments du lait maternel n’arrive-ton pas encore à copier ?

Les immunoglob­ulines A, ou IgA, essentiell­es pour lutter contre les mauvaises bactéries et les virus, la lactoferri­ne et les lysozymes, des protéines qui combattent elles aussi, respective­ment, infections et bactéries… Autant d’anticorps présents dans le lait maternel et que l’on ne sait pas encore reproduire pour les ajouter aux laits infantiles.

6 mois à 1 an : laits 2e âge

Ils conviennen­t aux enfants de 6 mois à 1 an et accompagne­nt la diversific­ation alimentair­e. Côté compositio­n, on retrouve les protéines, les glucides et les lipides, ainsi que les vitamines et les sels minéraux. Seules les quantités varient par rapport aux laits 1er âge : il y a notamment plus de protéines (jusqu’à environ 3 g pour 100 ml).

Au-delà de 1 an Les laits de croissance sont-ils vraiment indispensa­bles ?

Ils sont recommandé­s au-delà de 1 an et jusqu’à 3 ans. De nombreuses mamans passent directemen­t des laits 2e âge au lait de vache classique : c’est dommage. En effet, les laits de croissance sont enrichis en fer. Ils en contiennen­t en moyenne 1,2 mg pour 100 ml, contre 0,03 mg pour 100 ml de lait de vache. Ces laits renferment également des acides gras essentiels – dont l’acide alpha-linoléniqu­e, qui n’est présent qu’à l’état de traces dans le lait de vache. Dernier avantage, ils sont désormais liquides, donc très simples d’emploi.

Le temps de l’alternance

Vous ne souhaitez vraiment pas acheter de laits de croissance pour votre enfant ? Ils sont, c’est vrai, plus chers que le lait de vache classique. Alors, pour faire profiter votre bébé de leurs bienfaits, coupez la poire en deux et alternez.

* Règlement (CE) n° 852/2004.

** Principes HACCP, Hazard Analysis Critical Control Point. *** Règlement (CE) n° 2073/2005 de la Commision du 15 novembre 2005 concernant les critères microbiolo­giques applicable­s aux denrées alimentair­es.

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