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Je préfère lui donner le biberon

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On ne le répétera jamais assez, dans nos pays développés, les enfants nourris au biberon sont en aussi bonne santé que ceux nourris au sein. Ne culpabilis­ez donc pas si vous optez pour cette solution. Mieux vaut donner un biberon avec amour que de souffrir et s’énerver en donnant le sein…

Pas de risque de carence

Comme pour un bébé nourri au sein, le moment où vous donnez le biberon à votre tout-petit est privilégié. Au calme, blotti contre vous, il reçoit de votre corps la chaleur, les odeurs et la tendresse dont il a besoin. Et vous éprouvez aussi le plaisir de l’allaitemen­t car un bébé nourri au biberon n’en est pas moins «allaité»! De plus, sachez que le lait «artificiel» qu’il boit est en réalité un lait «naturel»: il s’agit de lait de vache que l’on a «cuisiné» pour le rendre très proche du lait de femme et ainsi adapté aux besoins physiologi­ques du nouveau-né. Ses taux de vitamines, de fer, d’acides gras essentiels et de lipides sont les mêmes. Quant au taux de protides, s’il diffère, cela se joue seulement à hauteur de 0,2 g/100 ml! Certes, en se nourrissan­t du lait de sa maman, le bébé absorbe ses anticorps mais l’essentiel des anticorps maternels aura été transmis par le placenta durant la grossesse…

Pour le type de lait et les quantités, au pédiatre de décider

Il y a plus de 170 laits sur le marché, vendus en pharmacies ou en grandes surfaces. Alors, puisque vous avez toutes les chances de vous perdre au rayon des laits infantiles, faites confiance à votre pédiatre. Il choisira le lait 1er âge (avant 6 mois) ou 2e âge (après 6 mois) le mieux adapté à votre bébé : du lait standard s’il n’a pas de problème particulie­r, du lait «HA» (hypoallerg­énique) s’il risque des allergies, du lait antirégurg­itations ou «confort» s’il crachouill­e ou digère mal, du lait acidifié (enrichi en ferments lactiques pré et probiotiqu­es) s’il est constipé… Le premier mois, un nouveau-né prend en moyenne six à sept biberons de 90 à 120 ml par jour. Le deuxième, cinq biberons d’environ 150 ml. Et le troisième, il passe en général à quatre biberons de 180 ml. Mais si votre tout-petit est du genre glouton, il se peut que ces rations ne suffisent pas à le rassasier. Avant d’ajouter vous-même 30 g de poudre de lait à son biberon en espérant rendre le breuvage plus épais et donc plus nourrissan­t, appelez votre pédiatre. En effet, cela risque surtout de l’exposer à des troubles digestifs! Les petits goulus sont parfois sujets aux ballonneme­nts si le lactose du lait fermente dans leur intestin. Le médecin peut alors prescrire un lait pauvre en lactose.

*Selon une étude de l’INVS (Institut national de veille sanitaire) publiée en septembre 2012.

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