Rencontre Jenifer, une star sans fard

'lle lance son huitième album, Nouvelle Page, revient à l’antenne en tant que juré de The Voice -ids et mène sa petite famille à la cool. Conversation à bâtons rompus avec Jenifer sur son avenir proche, sa vie de maman poule, de femme engagée et d’interprète.

Au pied de la tour de TF1, Jenifer est fébrile. Son nouvel album sort dans moins d’une semaine, elle tourne en Corse un téléfilm qui sortira l’an prochain et endosse, pour la cinquième saison, le costume de juré de The Voice Kids – un rôle qu’elle aime et qui lui va comme un gant. Rien qu’à la voir prendre possession de son grand fauteuil rouge dans ce programme en prime les vendredis d’automne sur TF1 et écouter la larme à l’oeil les candidats ou avec une pointe d’impatience de ne pas pouvoir prendre tous les enfants sous son aile, on comprend que The Voice Kids n’est pas une émission comme une autre pour elle. «Si c’est la cinquième fois que je reviens sur The Voice Kids, c’est que j’aime le contact avec les enfants: ils sont sans filtre, purs, plein de joie de vivre communicative. J’aime travailler avec eux au quotidien, c’est un vrai plaisir. Ils m’émeuvent beaucoup, j’aime l’émotion qu’ils nous transmettent à nous, adultes.» Elle a effectivement déjà pris sous son aile plusieurs petits concurrents dès les premières diffusions, en privilégiant des voix mélodieuses et capables d’amplitude. Des enfants qu’elle aime accompagner, faire grandir.

On revient naturellement sur ses maternités, ses grossesses de rêve qu’elle a eu la chance d’avoir. Celle de son premier fils, Aaron, qu’elle a eu très jeune, à 21 ans, en pleine ascension musicale. Voulu avec Maxim Nucci, son compagnon en 2003, et choyé plus que tout. Puis sur Joseph – fruit de ses amours avec Thierry Neuvic – tout juste 4 ans, pour lequel elle s’investit au quotidien. «Je sais que je n’ai pas l’air comme ça, mais je suis très maman poule. Malgré mon emploi du temps hyperchargé, je vais le chercher à l’école tous les jours, j’y mets un point d’honneur! Et quand je ne suis pas là pour des raisons professionnelles, j’ai la chance d’être bien entourée. J’ai une très bonne relation avec mes ex, qui sont des pères très investis et prennent le relais avec leurs fils. D’ailleurs, je n’ai jamais eu de nounou.» La star descend du podium à la maison, où elle cuisine, joue et fait même le ménage. Une vie de femme comme une autre. «J’aime m’occuper des autres, de la cuisine, de mon intérieur. Ça me permet de me défouler, de relativiser. » Elle a aussi un lien particulier avec magicmaman (et on en est ravis à la rédac!) qui lui a permis de se rassurer tout au long de ses grossesses et des premiers mois de ses garçons. « Je suis le site de magicmaman depuis très longtemps, déjà quand c’était sur les forums. Je me suis sentie moins seule, avec des vraies réponses à mes questions : qu’estce qu’on se pose comme questions quand on est enceinte!» Même si elle n’a jamais vraiment été une maman stressée. « Je suis mon instinct, mes évidences. Il n’y a pas de règles toutes prêtes qui aillent bien pour tout le monde. On est toutes différentes en tant que mère, il faut juste s’écouter et écouter son bébé. Quand Joseph pleurait par exemple, je l’ai toujours pris dans mes bras pour le rassurer. J’ai lu qu’il ne fallait pas. Un jour, je l’ai laissé pleurer cinq minutes et j’en étais malade! Je n’ai jamais plus recommencé. Non vraiment, c’est bien d’écouter les conseils des autres, mais il faut d’abord se faire confiance. On sait ce qui est bon pour son enfant.» Dans quelques jours elle sort son nouvel album, dont elle nous fait écouter un titre évocateur, « Baby Blues ». « J’aime cette chanson car elle parle de se qui peut se passer après l’accouchement, ce vide qu’on ressent. On est follement heureuse et en même temps il y a cette espèce de nostalgie du bébé dans le ventre.» Elle a sorti un album qui revient sur ses origines, une pop gaie, solaire et lumineuse, qui entraîne avec ses mélodies cadencées. Des clins d’oeil aussi à ses anciens titres ponctuent les nouveaux. Résolument anti diva, Jenifer nous bluffe par autant de naturel, à fleur de peau dès qu’elle parle d’enfance et de ses engagements multiples. Elle, qui vient d’une famille modeste et aimante, n’oublie jamais les autres. La liste de ses activités auprès d’associations est longue, des Enfoirés à l’Unicef. « J’ai eu tant de chance, c’est normal que j’en distribue à mon tour. J’aime être attentive aux autres et ce sont aussi les règles de base que j’essaye d’enseigner à mes fils. Ça commence par des petites choses et surtout, par les mots magiques : “Bonjour”, “Comment vas-tu”, “S’il te plaît” et “Merci” sont essentiels dans la vie de tous les jours et pour prendre soin de ceux qui nous entourent.»