Les petits pots expliqués aux parents
En France, un peu plus d’une maman sur deux les plébiscites. Facilité, manque de temps, crainte de mal faire, peur des bactéries… les raisons de les préférer au « fait maison » sont multiples. Mais savez-vous tout sur eux ? Visite par le menu.
Une filière exclusive pour les ingrédients
En matière d’alimentation pour bébé, la loi française ne plaisante pas. Pour avoir le droit de fabriquer des petits pots, il faut que les matières premières utilisées pour la recette proviennent de la filière dite « babyfood ». En clair : qu’elles soient issues de champs ou d’élevages qui utilisent engrais et pesticides a minima. Des tests sont effectués durant le processus de production, mais aussi sur le produit fini : depuis 1999, une directive européenne fixe des niveaux maximum de résidus chimiques dans l’alimentation des nourrissons. Les produits utilisés pour les purées des petits pots sont donc totalement sûrs en ce qui concerne les taux de nitrates, de pesticides, etc. Sachez aussi que certains produits sont interdits dans la composition des recettes, notamment les conservateurs et les colorants.
Des normes d’hygiène drastiques
Grâce à son mode de fabrication, le petit pot peut se conserver à température ambiante pendant plusieurs mois tout en offrant une sécurité sanitaire optimale. Au cours du processus de fabrication, les intervenants portent des masques, des chaussons et des blouses de protection, et les appareils servant au découpage et à la cuisson sont totalement hygiéniques. Une fois les petits pots remplis, un peu de vapeur y est injectée, puis ils sont fermés avec la « capsule » (le bouchon). En refroidissant, cette vapeur crée une dépression d’air, à l’origine du fameux « pop » d’ouverture qui garantit que le contenu du pot n’a pas été en contact avec l’air. Les petits pots conditionnés passent ensuite deux heures dans un gigantesque stérilisateur qui permet de s’assurer qu’aucun développement bactérien ne surviendra et évite aussi l’ajout de conservateurs. Enfin, une dernière série de tests est effectuée : d’abord, un contrôle du « pop » d’ouverture, qui garantit que chacun d’entre eux est correctement scellé. Puis un passage aux rayons X, pour vérifier qu’aucun corps étranger ne s’est malencontreusement glissé à l’intérieur.
Un dosage nutritionnel parfait
Les recettes sont réalisées sous la surveillance d’un chef et d’experts nutritionnistes : chaque petit pot doit être goûteux et contenir la dose exacte en protéines, légumes et féculents. L’objectif ? Correspondre exactement à ce dont Bébé a besoin pour bien grandir sans être en surdosage (entre 6 mois et 3 ans, un bébé a besoin de six fois moins de protéines qu’un adulte). La cuisson des aliments, elle, se fait à la vapeur, de façon à conserver au maxi-
mum leurs qualités nutritives et gustatives. Des vitamines et des oligoéléments de synthèse sont ajoutés aux purées, car la stérilisation détruit une partie de ces nutriments naturels. En- fin, des huiles végétales peuvent également être ajoutées dans certaines recettes pour optimiser la teneur en acides gras, qui sont essentiels au bon développement du cerveau.
Des étiquettes bien contrôlées
La législation européenne oblige les fabricants à mentionner précisément sur les étiquettes la liste et les proportions de tous les ingrédients présents dans les recettes, le poids net, la date limite de consommation et un numéro de lot : en cas de problème, ces informations assurent une traçabilité maximale. En lisant l’étiquette de près, vous aurez toutes les informations sur le contenu réel de la recette, notamment sur la teneur de chaque ingrédient, le premier mentionné étant présent en plus grande quantité, et ainsi de suite par ordre décroissant. Enfin, en cas de bébé allergique, une mention obligatoire détaillant les traces éventuelles de substances potentiellement dangereuses (comme l’arachide, les crustacés ou le gluten) permet aux parents de faire leur choix en toute sécurité.