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Entretien Ariane Brodier Un bébé pour mes 40 ans

Exit les désillusio­ns répétées : la pétillante Ariane Brodier s’apprête à pouponner pour la deuxième fois. A l’aube de ses 40 printemps, l’humoriste et comédienne, maman d’un petit gars de 1 an, savoure sa chance.

- Par Marine Chassang Filipe, photo Isabelle Franciosa.

Ariane, vous êtes tombée enceinte quand votre petit garçon avait 7 mois. Bébé surprise ou désiré ?

C’était une grossesse prévue et voulue mais qui est arrivée très vite. On a décidé, avec mon conjoint (Fulgence Ouedraogo, joueur de rugby du XV de France) d’essayer de faire rapidement un deuxième bébé parce que nous avons rencontré des difficulté­s à avoir le premier (ndlr : Ariane Brodier a vécu plusieurs fausses couches avant de donner naissance à son petit garçon). On me dit que je suis complèteme­nt tarée d’avoir deux bébés en même temps, mon premier n’aura même pas un an et demi à la naissance de son frère ou de sa soeur, je réponds que je suis plutôt chanceuse. Ça n’a pas toujours été évident pour moi de mener mes grossesses à terme, donc effectivem­ent, notre désir d’enfant était grand puisque j’approche les 40 ans ! Le fait de tomber enceinte peu de temps après la naissance de mon aîné m’a rendue plus fertile, ça a fonctionné du premier coup. Avec les fausses couches, le papa et moi ne sommes plus vraiment dans la magie, car on est toujours très anxieux. On oublie la grossesse les premiers mois car on a peur que ça ne tienne pas. Mais jusqu’ici, tout va bien ! On connaît le sexe, fille ou garçon, peu importe, mais moi, j’adore les petits garçons (rires).

Comment se passe cette deuxième grossesse ?

La première grossesse était magique, j’étais fascinée par ce qui se passait dans mon corps. Là, je ne suis pas autant focalisée sur mon corps, je n’ai pas le temps ! Ni de m’écouter, ni d’être sensible aux changement­s, je me vois seulement grossir. Je n’ai pas l’impression d’être enceinte, même si j’ai tous les petits maux de grossesse que je n’avais pas pour mon fils : j’ai le canal carpien bloqué, j’ai mal aux lombaires, j’ai des gingivites… Et mon bidon a été visible beaucoup plus rapidement !

Qu’est-ce que la maternité a changé chez vous ?

Tout ! Contrairem­ent à ce qu’on pourrait croire, je n’ai pas toujours été bien dans ma peau de femme. J’ai toujours été en recherche de choses très masculines, comme la scène, la boxe… J’ai comme un besoin de me prouver que je ne suis pas qu’une femme. Aujourd’hui, après avoir donné la vie, je n’ai jamais été aussi apaisée et heureuse d’être une femme. A l’aube de mes 40 ans, Je suis bien plus épanouie, fière de moi, en adéquation avec la personne que je suis, qu’à mes 20 ans. Etre parent, ça change tout. On a le temps de rien : quand on se lave les cheveux, on est contente. Quand tu te maquilles un jour, on te dit que tu as bonne mine. Je m’émerveille de tout, je suis du style à montrer des photos de mon fils et à le filmer tout le temps : je suis une maman, quoi ! La maternité produit en nous quelque chose de viscéral.

Comment imaginez-vous la vie avec deux bébés à la maison ?

Le quotidien avec deux enfants en bas âge va être rock’n’roll, je le sais. Et mon fils m’a très mal habituée, c’est juste un bébé parfait qui a fait ses nuits à 3 mois, qui sourit du matin au soir, qui s’est mis à marcher à 9 mois lorsque je lui ai dit que j’attendais un bébé et que je n’allais plus pouvoir le porter autant. Je sais que ça va être très dur pendant trois ans, mais tout ça est très réfléchi. On le sait chez magicmaman, avoir un bébé, c’est magique. Et les tours de magie, ça ne fonctionne pas toujours. Là, ça a marché, donc je ne vais pas me plaindre.

Vous avez toujours eu une pratique sportive très assidue. Continuez-vous ?

Quand j’attendais mon fils, je faisais du sport tous les jours. J’avais repris un mois après sa naissance. Je mettais mon réveil à 5 h et j’allais courir quand bébé et papa dormaient encore. Ce n’était pas pour travailler ma silhouette, non, mais pour l’endorphine qu’une bonne séance procure. On se sent apaisée et le bébé le ressent. Mais avec un tout-petit à la maison, je ne peux plus me le permettre. Bien sûr, je suis très heureuse d’être enceinte une nouvelle fois mais moins bien dans ma peau et mes baskets car je n’ai plus le temps de prendre soin de moi. Je n’avais pris que 11 kg lors de ma première grossesse mais il m’en restait encore à 2 à perdre quand je suis tombée enceinte. Je ne pense pas encore aux kilos postaccouc­hement, je suis plus dans la crainte actuelle de me dire que je vais en prendre beaucoup plus pour mon deuxième enfant.

En plus du bébé, parlez-nous de vos autres projets…

Quand j’étais enceinte la première fois, j’ai créé un blog

« 9 moi », illustré par Fit_andthe_city, pour donner un écho tout particulie­r à cette grossesse tant attendue. Il s’appelle aujourd’hui « 9 moi 2 » et me permet d’avoir des échanges très émouvants, entre confidence­s brutes et soutien mutuel, avec mes abonnés. J’écris aussi un livre sur la maternité, toujours avec Fit_andthe_city. J’ai également lancé une collaborat­ion avec l’enseigne de mode et puéricultu­re Orchestra. Je réalise des vidéos sketches diffusées sur les réseaux sociaux et des collection­s capsules (dont une dédiée aux papas) qui nous ressemblen­t !

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