Magicmaman

Tout beau, tout propre, mon bébé !

- Par Nathalie Moreau.

Vous avez oublié les précieux conseils de la sage-femme de la maternité concernant la toilette de votre tout-petit ? Ou vous n’avez pas pensé à aborder certains points avec elle ? Pas de panique, nos spécialist­es sont là pour vous répondre…

Je dois lui donner un bain tous les jours ?

Il n’est pas nécessaire de baigner un nouveau-né quotidienn­ement. Tous les 2 ou 3 jours, c’est suffisant. Dans l’intervalle, nettoyez-lui souvent le visage et les mains avec une lingette propre. De même pour ses organes génitaux et ses fesses, lorsque vous changez sa couche. Evitez savon et autres nettoyants les premiers jours suivant sa naissance. Mais l’hygiène n’est pas tout, le bain est aussi un moment de détente : votre bébé a passé neuf mois dans un environnem­ent aquatique, il se sent bien dans l’eau ! Et c’est un moment de partage, au cours duquel il est actif. Souvent, après le bain, il a un coup de fatigue ; c’est la raison pour laquelle certains parents sont des adeptes du bain du soir, qui le prépare au sommeil. Si l’eau est très calcaire ou que votre enfant a une peau à tendance

2 antisèches pratiques

Un flacon d’éosine ouvert, ça se conserve ? Optez plutôt pour des dosettes jetables ! Ce n’est pas écolo mais plus de flacon ouvert sur la table à langer… Ni de problème de date !

Pour lui nettoyer le nez s’il est bouché, comment je fais ? Une pulvérisat­ion d’Actisoufre dans chaque narine après le bain. Si son nez est encombré, utilisez d’abord un mouche-bébé pour aspirer les mucosités. Et calez une peluche sous son matelas, côté tête, pour le surélever. atopique, vous pouvez ajouter quelques gouttes d’huiles végétales bio à l’eau du bain. Mais, attention, sa peau sera un peu glissante à la sortie du bain ! Veillez à le sécher correcteme­nt, y compris dans les plis, pour éviter tout risque de crevasses. Et surtout, ne laissez jamais votre bébé seul dans la baignoire, même pour 1 minute et dans 15 cm d’eau ! Dr Thierry Harvey, obstétrici­en.

Je peux me baigner avec lui ?

C’est tout à fait possible – une fois que votre petit a été vacciné –, car c’est un véritable un moment de partage. Certaines mamans en profitent même pour allaiter leur bébé ! Prenez cependant quelques précaution­s. D’abord, faites en sorte qu’un adulte soit là pour vous tendre votre bébé une fois que vous serez bien installé(e) dans votre baignoire, et pour le reprendre quand le bain sera fini. Ensuite, vérifiez attentivem­ent la températur­e de l’eau : elle ne doit pas excéder 37 °C. Enfin, utilisez un produit doux, pour la peau fragile du nourrisson, et choisissez-le de préférence non glissant. Sophie Lesage, sage-femme.

Et ses oreilles, je dois les nettoyer ?

Idéalement, non ! Le cérumen, sorte de cire antibiotiq­ue naturelle, tapisse le conduit auditif et empêche les bacté- ries de s’y installer. Les sécrétions superflues en sont expulsées naturellem­ent. En somme, nos oreilles sont autonettoy­antes ! En utilisant un Coton-Tige, on pousse le cérumen au fond du conduit, avec le risque de former un bouchon. On endommage aussi les cellules protectric­es, jusqu’à, parfois, entraîner de petites lésions du conduit, sources potentiell­es d’infection, car la peau y est très fine. Laissons donc les oreilles des enfants tranquille­s ! Veillez simplement à bien essuyer l’extérieur de l’oreille avec une serviette à la sortie du bain. Et si vous ne supportez pas les oreilles « sales », prenez un lange propre et essuyez juste le pavillon de l’oreille, sans jamais rentrer dans le conduit.

Dr Patrick Aidan, ORL.

Différente, la toilette des filles et des garçons ?

De façon générale, veillez à bien nettoyer les fesses de bébé de l’avant vers l’arrière, surtout si c’est une petite fille, car les bactéries qui sont présentes dans les selles pourraient contaminer la vulve. Pour les petits garçons, je ne recommande pas le décalottag­e : en tirant sur le prépuce, on peut provoquer des microlésio­ns, et donc des infections. De plus, la nature est bien faite : les adhérences potentiell­es du prépuce disparaîtr­ont d’elles-mêmes à la puberté.

Dr Patricia Roux, pédiatre.

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