Magicmaman

Education positive. 7 astuces de parents

Sur le plan théorique, on est au top. La parentalit­é positive, on connaît ! Sauf que, dans la vie de tous les jours, ça ne fonctionne pas toujours… Et si, au lieu de partir de la théorie, on partait de la pratique ? du vécu ? La parole est aux parents !

- Par Dominique Henry

Susciter les bons comporteme­nts chez notre enfant sans avoir besoin d’imposer ou de punir, nous, on ne demande pas mieux. Chercher quels sont les besoins inassouvis qui se cachent derrière les opposition­s et les refus de Bibou et comment y répondre pour éviter la crise, on est plus que partants. Mais comment mettre en applicatio­n ces beaux principes éducatifs un peu «hors sol»? Chez magicmaman, nous avons décidé d’aller chercher les réponses sur le terrain. Là où, tous les jours, parents et enfants s’affrontent dans les petites scènes de la vie ordinaire. Comment s’en sortent les autres pères et mères ? Qu’ont-ils compris de la parentalit­é positive? Comment l’appliquent-ils? Ils nous livrent leurs trucs.

JE VOIS BIEN QUE TU EN AS ENVIE Amandine, Maman d’Antonin, 3 Ans.

Avant de lire des ouvrages sur la parentalit­é positive, je n’aurais jamais osé reconnaîtr­e qu’Antonin avait envie de quelque chose que je n’avais pas prévu de lui acheter. Ça m’aurait paru bien trop risqué ! Mais force est de constater que ça évite bien des crises. Il louche du côté des paquets de bonbons? Avant, je l’aurais tiré par la manche pour l’éloigner au plus vite de l’objet de sa convoitise. A présent, on les détaille ensemble. «Ils ont tous l’air drôlement bons, hein ? Lesquels tu goûterais en premier, toi ? » A la fin de l’exploratio­n, je conclus par un : « Lorsque tes cousins viendront à la maison, on en achètera un paquet. » Antonin quitte le rayon sans faire de vagues, tout réjoui à cette simple perspectiv­e.

MADAME LECLERC T’A DIT BONJOUR Marion, Maman d’Antoine, 5 Ans.

Ce n’est pas faute d’avoir appris les règles de politesse à Antoine… il connaît les codes mais refuse souvent de s’en servir. J’ai renoncé à lui faire la leçon comme on me la faisait quand j’étais petite. Vous savez, le fameux : « Dis bonjour à la dame. » Au lieu de ça, je remarque à voix haute: «Madame Leclerc t’a dit bonjour», «Le monsieur t’a donné un morceau de brioche », « Le petit garçon s’est poussé pour te laisser une place à côté de lui ». Et là, miracle, le « merci » ou le « bonjour » sort tout seul.

IL EST TEMPS DE… Louise, Maman de Paco et PABLO, 4 Ans.

On a tous des automatism­es éducatifs dont on a du mal à se défaire. Moi, mon problème, c’est que je ne pouvais pas m’empêcher de solliciter l’avis des jumeaux pour tout : « On va se laver ? », « Vous venez déjeuner ? », « Aujourd’hui, on va mettre des bottes, d’accord ? » Autant dire que je n’entendais presque que des « non » ! Ça a pris un peu de temps mais j’ai fini par me défaire de cette mauvaise habitude. Maintenant, c’est : « Il est temps de vous laver » ou « Venez déjeuner ». Ils renâclent bien encore un peu parfois mais ça va beaucoup mieux.

LEQUEL DES DEUX TU PRÉFÈRES ? Sébastien, PAPA de Véronica, 3 Ans.

Pour moi, s’il ne fallait retenir qu’un truc entre tous les trucs de parentalit­é positive, ce serait celui-là: détourner le refus de l’enfant par un choix. Le jour où j’ai compris ça, je me suis évité bien des conflits. Véronica a laissé deux brocolis dans son assiette? Je demande: «Par lequel tu commences, le petit gros ou le grand maigre ? » Et hop, elle croque les deux. Elle ne veut pas quitter le parc à jeux ? Je pose la question : « On rentre en passant par la boulangeri­e ou par le marchand de journaux ? » Ça marche presque à tous les coups.

DÈS QUE TU AS… Anne-charlotte, Gabriel, Maman de 6 Louis, 5 Paul, 3 Ans. Ans, de Ans, et de

Avec trois garçons à la maison, je devenais folle. Quoi que je leur demande, ils avaient toujours autre chose à faire… J’avais le sentiment déprimant de parler dans le vide. C’est en écoutant une amie s’adresser à ses enfants que j’ai compris que je devais m’y prendre autrement. Au

jourd’hui, je ne dis plus: «Change ton pyjama », je dis : « Dès que tu auras changé ton pyjama, on pourra passer à table. » Je ne dis plus : « Range tes Lego® », je dis : « Tu me préviens dès que tu as rangé tes Lego® pour qu’on puisse aller au parc. » C’est bien plus motivant pour eux.

AÏE, IL Y A COMME UN PROBLÈME… David, PAPA de Raphaël, 6 Ans.

Comme beaucoup d’enfants, Raphaël a du mal à obéir. Dès que je lui demande quelque chose, il fait semblant de ne pas entendre ou, pire, il se braque et me défie ! Pour contourner le problème, j’ai appris à formuler les choses d’une manière… différente. Il laisse couler le robinet ? Au lieu de m’emporter («Reviens fermer ce robinet ! »), je me contente de décrire le problème que ça pose : « Toute cette eau qui coule pour rien, quel gâchis. » Ça fonctionne mieux qu’un ordre. En général, il cherche de luimême comment arranger les choses.

TA MISSION SERA… Margot, Maman de Léo, 5 Ans.

Qui n’a jamais galéré pour faire les courses au supermarch­é avec son loulou ? Avec Léo, c’était un cauchemar. Dans chaque rayon, il s’arrêtait pour réclamer quelque chose ou glissait subreptice­ment un article dans le chariot. Le truc qui m’a sauvé la vie, c’est de l’occuper! Je lui donne des missions : « Tu choisis quatre pommes, tu les pèses et tu colles l’étiquette », « Tu me trouves le rayon des céréales. » Il s’acquitte de ses missions avec le plus grand sérieux et il ne pense même plus à réclamer. ✪

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France