Maison de naissance : une alternative à l’accouchement à domicile
Depuis janvier 2016, les maisons de naissance sont en expérimentation en France et huit y ont vu le jour. En attendant la décision de leur pérennisation discutée courant 2020, la première étude qui leur a été consacrée – menée par l’équipe EPOPé de l’Inserm – a livré des résultats plus que positifs. Sur les 649 femmes ayant planifié un accouchement dans une maison de naissance, 78 % y ont effectivement accouché et 22 % ont été transférées dans la maternité partenaire pendant le travail, principalement pour non-progression du travail et prise en charge médicamenteuse de la douleur (essentiellement pose d’une péridurale). Pour toutes celles qui ont été accompagnées en maison de naissance quel que soit le lieu final d’accouchement : il y a eu moins de 0,5 % de lésion sévère du périnée, 1,4 % d’hémorragie sévère et 0,4 % de ré-hospitalisation dans le mois suivant l’accouchement. Concernant les bébés, seulement 0,3 % présentait une mauvaise adaptation à la vie extra-utérine à 5 minutes de vie et 1,7 % nécessitait des gestes d’urgence à la naissance.