Tous dehors ?
Àl’ l’heure où nous bouclons le magazine, nous sommes encore confinés. Enfermés avec nos peurs et nos joies, nos familles, nos conjoints (ou pas) et nos enfants. Entre cris, larmes, rires, nous partageons un quotidien de proximité, comme jamais. Mais sommes-nous vraiment proches, enfermés que nous sommes dans nos pensées, nos devoirs, nos activités, nos écrans et nos angoisses ? Oui et non. Pleins de bonne volonté les premières semaines, laissant la routine s’installer par la suite. Les enfants sont à la fois résignés, inquiets ou totalement inconscients de ce qui les entoure et de cet état suspendu, de cette vie dehors que la maladie leur a volée. Ils s’adaptent finalement mieux que les adultes aux contraintes liées au fait d’être à la maison, ils incarnent la résilience. Un rien les occupe, ils savourent leur environnement, exhument des jouets oubliés, se racontent ou lisent des histoires, vivent en décalé, sans stress. Alors, aurons-nous appris un mieux vivre ensemble? Malgré certaines violences en regain à cause de la promiscuité, nous osons croire que oui. Et nous aurons compris que ce temps précieux d’ être( S) ensemble* aura filé, finalement, trop vite.