La précarité menstruelle, comment on règle ça ?
En moyenne, les règles coûtent 18 € par mois à chaque femme entre les protections périodiques, la lingerie et draps à changer ou encore les antidouleurs, d’après l’organisation Nous Toutes. Une femme utilisera ainsi environ 10 000 protections au cours de sa vie. Ce coût non négligeable conduit parfois les plus précaires à s’en passer. En France, elles seraient ainsi 1,7 million à ne pas pouvoir se procurer des protections périodiques, faute de moyens, et 500 millions à travers le monde. Le gouvernement français a ainsi lancé à titre expérimental la distribution de protections périodiques gratuites pour les femmes en situation de précarité. Mais les plus démunies ne sont pas les seules concernées :
10 % des femmes interrogées par l’Ifop pour l’association Dons Solidaires déclarent renoncer à changer de protection aussi souvent que nécessaire pour le coût que cela représente. D’autres initiatives privées ou associatives viennent donc compléter l’action d’État. L’entreprise Marguerite & Cie a breveté des distributeurs de protections hygiéniques bio et gratuites dans les établissements scolaires, les universités et les entreprises. Elle en équipe actuellement une trentaine. Dans la lutte contre la précarité menstruelle, l’Écosse vient de frapper fort en votant la gratuité des protections hygiéniques pour toutes dans des lieux publics dédiés (pharmacies, centres communautaires…). Une première mondiale… qui pourrait donner des idées ailleurs.