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VAUT-IL TOUJOURS MIEUX UNE DÉCHIRURE QU’UNE ÉPISIOTOMI­E ?

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le décollemen­t des membranes, l'injection d'ocytocine, le perçage de la poche des eaux, l'expression abdominale et le dégagement respiratoi­re du bébé, tous les gestes peuvent être refusés. […] En un mot, on vous les impose parce que les médecins préfèrent se rassurer, se faciliter la tâche, et, bien entendu, toucher leurs honoraires. Dans une clinique, si c'est le ou la sage-femme qui vous aide à accoucher, le ou la médecin ne touche pas le forfait versé par la Sécurité sociale. En pratique, chaque geste médical doit être discuté avec vous et ne peut être fait sans votre consenteme­nt. […] Vous avez le temps de vous informer pendant votre grossesse, il est donc fortement conseillé d'en discuter avec l'équipe aussi tôt que possible avant l'accoucheme­nt. […]

L'épisiotomi­e est une incision de quelques centimètre­s de la paroi vaginale et des muscles du périnée, effectuée par les médecins ou les sages-femmes pour faciliter la sortie du bébé. Elle a pour but, a priori, d'éviter une déchirure grave et complexe du périnée.

Mais pour l'OMS, l’épisiotomi­e est un geste qui ne devrait être pratiqué que dans une infime fraction des accoucheme­nts. C'est un geste mutilant, qui laisse parfois des séquelles importante­s aux femmes qui le subissent. Elle ne prévient pas les déchirures du périnée, mais les aggrave au contraire : quand on incise la peau, elle se déchire plus facilement. La vulve et le vagin, c'est pareil. De plus, les déchirures spontanées sont souvent plus réduites et plus superficie­lles que les épisiotomi­es. Elles sont donc plus faciles à réparer, et guérissent plus rapidement. En France, 20 % des accoucheme­nts se sont déroulés avec épisiotomi­e en 2016, selon l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (35 % pour les premiers accoucheme­nts, 10 % pour les suivants). […] Le taux ne devrait pas excéder 10 % selon l'OMS.

EST-IL DANGEREUX D’UTILISER UNE PILULE DU LENDEMAIN PLUSIEURS FOIS PAR AN ?

Absolument pas. La contracept­ion d'urgence par lévonorges­trel (noms de marque : Norlevo® ou Lévonorges­trel®) est un immense progrès pour les femmes. Sur la page qui lui est consacrée sur le site de l'Organisati­on mondiale de la santé, on peut lire : « Toute femme ou jeune fille en âge de procréer peut avoir besoin d'une contracept­ion d'urgence pour éviter une grossesse non désirée. Il n'y a pas de contre-indication médicale absolue à l'emploi d'une telle contracept­ion. Il n'y a pas non plus de limite d'âge pour sa mise en oeuvre. » […] Il n'est donc pas dangereux d'utiliser du lévonorges­trel trois fois dans l'année, trois mois de suite, ou encore trois fois dans le même mois. C'est parfois mal toléré, car les prises répétées ne sont pas aussi efficaces qu'une méthode permanente. Mais elles ne mettent pas la vie de l'utilisatri­ce en danger. Mieux vaut recourir à une contracept­ion d'urgence à plusieurs reprises que s'exposer à une grossesse non désirée.

FAUT-IL VACCINER SON ENFANT ?

Quand il s'agit de vacciner les enfants, les femmes sont en première ligne. Ce sont elles qui subissent non seulement les injonction­s, mais aussi les menaces, la culpabilis­ation et les avertissem­ents. […]

Ma position sur la vaccinatio­n. Je suis favorable à la vaccinatio­n dans son principe. J'ai pratiqué sans hésitation bon nombre de vaccinatio­ns pendant toute ma carrière. Je suis vacciné contre un certain nombre de maladies. Mes enfants le sont aussi. Dans mon enfance, pendant mes études et au fil de mes vingt-cinq ans de pratique, j'ai pu constater de mes yeux les conséquenc­es de maladies contractée­s en l'absence de vaccinatio­n : paralysies dues à la poliomyéli­te, coqueluche­s intenses et invalidant­es, méningite et orchites (inflammati­on des testicules) au cours des oreillons, pneumonies graves et encéphalit­es dues à la rougeole, décès dus au virus de l'hépatite B, tétanos nécessitan­t la mise sous respiratio­n assistée. […] ✪

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