SI NÉCESSAIRE, DES SOINS DE KINÉSITHÉRAPIE
lorsqu’il y a eu une diminution de la quantité de liquide amniotique pendant la grossesse. Cela dit, le principal facteur de risque est lié à la perte de mobilité spontanée du nourrisson (postures asymétriques, torticolis postural ou congénital, perturbation du réflexe tonique asymétrique du cou, etc.), due notamment à son environnement.
En effet, la HAS rappelle les effets délétères de « la contention physique avec contraintes externes ». L’utilisation de matériel de puériculture – cale-tête, cale-bébé, coussin anti-tête plate, matelas à mémoire de forme, réducteur de lit… – a pour conséquence d’entraver la moblilité spontanée et naturelle du bébé. La tête est alors coincée et peu mobile. Dans son lit, le nourrisson doit être couché sur le dos sur un matelas ferme, sans aucun objet ni peluche près de lui. Il peut ainsi bouger librement bras et jambes, tourner la tête à droite et à gauche comme il l’entend sans risque d’étouffement, d’enfouissement et d’hyperthermie.
Si, malgré ces conseils, la tête de votre bébé s’aplatit et/ou qu’il la tourne toujours du même côté, parlez-en tout de suite à votre pédiatre. Il évaluera sa mobilité cervicale pour confirmer ou exclure la présence d’un torticolis et, si besoin, prescrira des soins de kinésithérapie au plus tôt. Une DCP peut être un signe d’appel d’un trouble tonico-moteur sousjacent. Si aucune amélioration ne survient après une prise en charge adaptée, l’HAS recommande aux médecins d’orienter l’enfant, avant 6 mois, vers un centre de compétences ou de référence des malformations cranio-faciales (www.tete-cou. fr). L’indication d’une orthèse crânienne est exceptionnelle et ne peut être posée que par un médecin de cette filière. ✪