RÉUSSIR À APPRÉHENDER SEREINEMENT LE CONFINEMENT…
La crise liée à la pandémie mondiale de coronavirus est exceptionnelle et nous a placés dans une situation tout à fait inédite. Parents comme enfants oscillent entre ennui, angoisse, réflexion et aussi, tout de même, quelques moments de joie. Mais comment allons-nous ressortir de ce confinement ? D’après une analyse du King’s college, à Londres, menée depuis 2003 dans 11 pays mis en quarantaine lors des dernières épidémies (SRAS, MERS, grippe H1N1, Ebola), des symptômes de stress post-traumatiques, d’anxiété, de dépression et d’addictions sont apparus. Nous ne pouvons pas le nier, cet enfermement forcé, dans cette ambiance anxiogène, a un impact psychologique. Les conséquences relevées par cette étude sont les principaux risques d’une mise en quarantaine… mais si on vous disait qu’il est possible de s’appuyer sur cette période de manière positive ? Cette pause dans le temps peut ne pas être subie, c’est ce qu’affirme ici Véronique Salman, psychanalyste, auteure de La trilogie inconsciente: « Tel est l’enjeu, aujourd’hui, face à la pandémie : adopter la bonne attitude, celle qui apaise. Car il est établi qu’un événement est toujours neutre, c’est ce que l’on en fait qui le colore ! » « Refuser de se conformer est une façon d’entrer en compétition avec les événements. Accepter de trouver dans le confinement une opportunité de décélérer le rythme, aller vers l’essentiel, se reposer et se donner l’occasion d’explorer de nouveaux centres d’intérêt, c’est entrer en coopération avec la situation », poursuit Véronique Salman. En fait, tout se joue entre la « compétition » et la « coopération », qui est une dualité constante de l’humain. A nous donc de trouver les ressources intérieures pour transformer ce qui est lourd et plombant en quelque chose de plus serein et donc positif. Mais pour cela, il faut déjà réussir en tant que parents à accepter ce que nous vivons. Les parents très angoissés en cette circonstance vont créer un climat peu serein. « Il ne faut pas faire semblant comme dans le film La vie
Avec Véronique Salman*, psychanalyste.