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Faut-il inciter les enfants à porter un masque?

Les enfants doivent-ils se plier aux mêmes règles sanitaires que nous et porter un masque ? La question divise. Pour les spécialist­es, il faut nuancer et prendre en compte les spécificit­és du coronaviru­s, mais aussi le fait que ces contrainte­s sont diffic

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Les masques sont partout. Il y a encore six mois, l’utilisatio­n de ces bouts de tissu était encore marginale et restait l’apanage des pays asiatiques. Hélas, avec la pandémie de Covid-19 et la crise sanitaire qui en a découlé, cacher son nez et sa bouche est devenu la nouvelle norme en France et aux quatre coins du monde. Lavables, jetables, à l’unité, en pack, blancs, colorés… Il y a dorénavant un vaste choix pour éviter de transmettr­e le virus. Si l’utilisatio­n de ces protection­s n’est pas obligatoir­e, elle est plus que conseillée, surtout chez les personnes fragiles et susceptibl­es de contracter une forme grave du coronaviru­s. S’il permet d’éviter d’être soi-même contaminé, le masque est surtout important pour ne pas transmettr­e la maladie aux autres. De ce fait, une grande majorité des adultes l’a adopté, mais qu’en est-il des enfants ?

Peu touchés par le Covid-19, les jeunes ont pu reprendre le chemin de l’école dès le 11 mai. Beaucoup de parents se sont demandé comment équiper au mieux leurs enfants pour qu’ils ne ramènent pas le virus à la maison. La question du port du masque s’est notamment trouvée sur toutes les lèvres. Faut-il inciter les enfants à en porter un ? Alors que leur production massive s’est mise en branle, des modèles pour les plus jeunes ont vu le jour. Même la célèbre marque de jouets Playmobil a lancé son propre masque pour enfants ! Mais est-ce bon pour leur développem­ent et leur santé ? Et surtout, est-ce vraiment utile ?

Alors que le déconfinem­ent est acté, les mesures sanitaires concernant les enfants varient selon les entreprise­s. Pour la SNCF, qui sera sûrement très sollicitée durant l’été, le port du masque ne sera pas obligatoir­e pour les enfants de moins de 11 ans. Dans les parcs d’attraction­s, la question est aussi d’actualité. S’il doit encore confirmer son plan de réouvertur­e (à l’heure où nous bouclons), Disneyland Paris pencherait pour des masques obligatoir­es chez les plus de 9 ans. Parmi les parents, les avis sont très partagés. Certains, comme Laurent, restreigne­nt l’utilisatio­n du masque aux lieux les plus à risque : « J’ai fabriqué un masque sur mesure à ma fille en bas âge. Elle ne rechigne pas à le porter car elle est plutôt dans l’imitation, donc elle veut le mettre comme les grands ! » D’autres en revanche ne sont pas pour le masque : « Globalemen­t porteurs sains, je ne vois pas l’intérêt de faire porter le masque aux enfants. Le traumatism­e de l’épidémie a déjà été important, inutile d’en rajouter », argue Aurélie, maman d’une petite fille de 4 ans et demi.

Nous avons demandé à trois profession­nels de la petite enfance leur avis sur cette question d’actualité. Une pédiatre et un pédopsychi­atre nous éclairent sur les effets du masque sur la santé et la psychologi­e de l’enfant, tandis qu’une profes

Les règles d’hygiène en primaire, ce n’est pas simple ! Malgré les mesures de distanciat­ion, beaucoup d’élèves éternuent sans faire attention. Quant au masque, c’est vraiment contraigna­nt pour eux. Dans ma classe, certains en ont un et le portent pendant les récréation­s, mais ils se le touchent tout le temps ! Le concept reste encore abstrait pour les jeunes enfants : généraleme­nt, ils comprennen­t juste qu’ils doivent mettre le masque car on leur a dit de le faire. Dans sa classe de CP et de CE1, un collègue m’a expliqué que les masques ne tenaient pas plus d’une heure… C’est d’autant plus dur pour les enfants d’en porter un sur la longueur qu’après trois mois à la maison, leur concentrat­ion n’est pas optimale.

« LA CONCENTRAT­ION N’EST PAS OPTIMALE » Sophie, professeur­e de CM2 dans le Bas-Rhin

« IL FAUT EXPLIQUER, SANS CULPABILIS­ER » Michaël Larrar, pédopsychi­atre

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