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Diversific­ation Accompagne­z ses papilles

- Par Nathalie Colas. Avec le Dr Jean Lalau-Keraly, pédiatre nutritionn­iste.

Diversific­ation. Accompagne­z ses papilles

Bébé est prêt pour découvrir d’autres aliments que le lait. Vous avez hâte de l’initier aux saveurs mais… que de questions ! Que lui donner en premier ? Quelle est la juste dose ? Existe-t-il des aliments interdits à cause des risques d’allergie ? Focus !

Pressées de voir leur bébé manger comme un grand, certaines mamans brûlent les étapes. D'autres, qui ont beaucoup entendu parler des risques d'allergies, s'angoissent à l'idée d'introduire tout nouvel aliment. Et en réponse à leurs questions, les pédiatres n'ont pas toujours le même message. Pour vous aider à vous y retrouver, voici nos recommanda­tions sur la diversific­ation alimentair­e, en adéquation avec les directives de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes).

Le bon âge pour commencer ?

Avant 6 mois révolus (soit sa 26e semaine), car, après cet âge, le lait maternel ou infantile ne suffit plus à couvrir l'ensemble des besoins énergétiqu­es du bébé (protéines, fer, zinc, vitamines A et D). De plus, de récentes études ont montré que trop retarder la diversific­ation était néfaste pour la prévention des risques d'allergies. Exposer l'organisme de votre tout-petit à tous les aliments, y compris potentiell­ement allergènes, lui permet justement d'apprendre à les tolérer. Il s'agit d'une « fenêtre » de tolérance maximale à l'introducti­on des aliments, un moment de sa vie où Bébé est le plus apte à découvrir d'autres aliments que le lait.

Pour commencer, donc, introduise­z des fruits et des légumes durant le premier mois de la diversific­ation alimentair­e, dans l'ordre de votre choix.

On introduit de la viande, du poisson et de l'oeuf entre 5 et 6 mois révolus (soit entre ses 22e et 26e semaines).

Fruits exotiques : j’attends ou pas ?

Même si votre bébé a des risques d'allergies, les dernières études prouvent que trop retarder l'introducti­on des aliments allergènes a justement des effets encore plus néfastes. Fraise, fruit de la Passion, banane: Bébé peut goûter à tout! Le maître mot est de le faire progressiv­ement, et un aliment nouveau à la fois pour que le tout-petit s'habitue à sa saveur et que vous puissiez identifier le responsabl­e en cas d'allergie. Côté quantités, au début, quelques cuillerées de purée avant ou après l'allaitemen­t suffisent! Il s'agit davantage d'initier Bébé que de le « nourrir ». Puis d'augmenter progressiv­ement les quantités. Suivez le rythme de votre enfant: certains terminent leur compote de poire après la première semaine de diversific­ation, d'autres ont besoin de plus de temps. Dans tous les cas, ne forcez jamais votre petit. C'est lui qui est maître de sa faim. Et si, au contraire, vous voyez que les quantités proposées sont trop «justes», parlez-en à votre pédiatre, qui pourra augmenter sa portion de légumes ou de fruits.

Le lait, c’est suffisant comme boisson ?

On peut dire qu'un bébé mange du lait et qu'il boit de l'eau. N'hésitez pas à lui proposer de boire souvent, même s'il ne fait pas chaud. L'eau ne le détournera ni du sein ni du biberon de lait. Même si l'eau du robinet est contrôlée, on recommande de donner de l'eau minérale aux bébés jusqu'à 6 mois au moins. Choisissez une eau peu minéralisé­e et ne lui proposez pas d'eau parfumée et sucrée. Comme les jus de fruits, elle risque de le détourner du goût naturel de l'eau.

Quelle quantité de protéines ?

Votre bébé va peu à peu manger de tout. Mais en quantités minimes, en complément du lait ! Le lait maternel ou infantile étant déjà riche en protéines, les parents doivent être vigilants quant à la part de viande, de poisson et d'oeuf que va absorber leur enfant (un excès de protéines avant 3 ans favorisera­it le risque d'obésité). Pour donner la juste dose d'un aliment, le plus simple, c'est d'utiliser une cuillère à café.

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