Laits infantiles Faire le bon choix
Avec quelque 200 laits sur le marché et les récents scandales sanitaires, il y a de quoi se prendre la « tète »... Pour vous y retrouver, magicmaman a fait le tri. Joyeux biberons !
Laits infantiles. Faire le bon choix
Quel est le meilleur lait pour votre bébé? C’est le vôtre, nous ne le répéterons jamais assez! Il contient tous les nutriments indispensables à la croissance de votre enfant, ainsi que des immunoglobulines qui jouent un rôle anti-infectieux. Cependant, certaines mamans ne peuvent pas ou ne souhaitent pas allaiter. Inutile de les culpabiliser: les laits infantiles, de plus en plus performants, sont excellents pour la santé de l’enfant. Leur fabrication fait l’objet de contrôles très stricts.
Que trouve-t-on dans les laits infantiles ? 0-6 mois : laits 1er âge
– Une juste teneur en protéines indispensables au bon développement cérébral et musculaire du bébé ;
– une quantité de lipides assez proche de celle que l’on retrouve dans le lait maternel. Ces nutriments sont des acides gras essentiels (acide linoléique et alpha-linolénique notamment). Depuis février 2020, les laits infantiles 1er âge et 2e âge doivent apporter de 14 à 35 mg de DHA aux 100 ml (acide docosahexaénoïque, un acide gras essentiel de la famille des oméga 3). Ce dernier joue un rôle majeur dans le développement cérébral et sensoriel, et dans nombre de fonctions physiologiques ;
– des glucides, qui fournissent de l’énergie, sous forme de sucres rapides (glucose et lactose) et de sucres lents (dextrine-maltose) ;
– des sels minéraux, comme le sodium, le potassium, le chlore, le calcium, le magnésium, le fer… qui contribuent au bon fonctionnement des cellules. Leur quantité est calculée au plus juste afin de ne pas surcharger les reins de votre bébé ;
– des vitamines: A (pour la vision et le système immunitaire), B (pour l’assimilation des sucres), D (pour fixer le calcium sur les os), C (pour favoriser l’absorption du fer).
6 mois à 1 an : laits 2e âge
Les laits 2e âge accompagnent la diversification alimentaire. Côté composition, on retrouve les protéines, les glucides et les lipides, ainsi que les vitamines et les sels minéraux. Seules les quantités varient par rapport aux laits 1er âge : il y a notamment plus de protéines (jusqu’à environ 3 g pour 100 ml).
Au-delà de 1 an : laits de croissance
Au-delà de 1 an, les laits de croissance sont recommandés et jusqu’à 3 ans. De nombreuses mamans passent directement des laits 2e âge au lait de vache classique : c’est dommage. En effet, les laits de croissance sont enrichis en fer. Ils en contiennent en moyenne 1,2 mg pour 100 ml, contre 0,03 mg pour 100 ml de lait de vache. Ces laits renferment également des acides gras essentiels – dont l’acide alphalinolénique, qui n’est présent qu’à l’état de traces dans le lait de vache. Dernier avantage, ils sont désormais liquides, donc très simples d’emploi. Si le prix (ils sont en effet un peu chers) vous freine, vous pouvez alterner entre lait de croissance et lait de vache.
Quels éléments du lait maternel n’arrive-t-on pas encore à copier ?
Les immunoglobulines A, ou IgA, essentielles pour lutter contre les mauvaises bactéries et les virus, les lysozymes, des protéines qui combattent les bactéries… Autant d’anticorps présents dans le lait maternel et que l’on ne sait pas encore reproduire pour les ajouter aux laits infantiles. En revanche, certaines marques sont parvenues à intégrer la lactoferrine (une protéine essentielle du lait maternel qui protège les nouveau-nés des infections) dans leurs formules en la tirant du lait de vache.
Dans l’usine : des autocontrôles
C’est aux industriels d’identifier les points critiques pour lesquels un contrôle est indispensable afin de prévenir ou d’éliminer un danger**. Pour livrer un produit conforme, ils doivent prélever des échantillons qui sont ensuite analysés.
Ils surveillent également l’environnement de l’usine et le matériel utilisé afin de détecter la présence de bactéries. On appelle ça des « autocontrôles ». Les producteurs d’aliments infantiles sont par exemple tenus d’effectuer 30 échantillonnages juste pour la détection de la salmonelle sur chacun de leurs lots***, contre 5 pour les aliments destinés
aux adultes. Ces prélèvements sont ensuite envoyés à un laboratoire externe indépendant accrédité, qui effectue une analyse selon une norme internationale ISO (Organisation internationale de normalisation).
Au niveau de l’Etat
L’État doit également faire en sorte que des contrôles officiels soient effectués régulièrement, en fonction des risques et à une fréquence appropriée. Ces contrôles doivent avoir lieu à certaines étapes de la production, de la transformation et de la distribution des denrées alimentaires pour s’assurer que les règles d’hygiène sont bien respectées***.
En cas de contamination
En cas de contamination, le produit ou le lot de denrées alimentaires est retiré ou rappelé. C’est la DGCCRF qui donne l’alerte puis contrôle que les points de vente (grandes surfaces, pharmacies, crèches, hôpitaux…) ont bien respecté les retraits des produits.
* Règlement (CE) n° 852/2004.
** Principes HACCP, Hazard Analysis Critical Control Point. *** Règlement (CE) n° 2073/2005 de la Commission du 15 novembre 2005 concernant les critères microbiologiques applicables aux denrées alimentaires.