Magicmaman

Dad’ inspirant Martin Solveig, Daddy, DJ et conteur d’histoires

- MARTIN SOLVEIG

Il vous a fait danser, comme toute la planète, sur les tubes Intoxicate­d ou Jealousy. Il va désormais sauver vos journées et vos nuits de jeunes parents avec Paz la licorne ou Al Chapone. Papa de deux petites filles, Alma, 6 ans, et Gaïa, 1 an, Martin Solveig s’est en effet lancé un projet à destinatio­n des enfants. Étonnant ? Pas vraiment, quand on apprend qu’à la naissance d’Alma en 2014, le tempo s’est modifié pour le DJ à la renommée mondiale. Parcourir tous les continents pour ambiancer les foules est passé après sa vie de famille, devenue sa priorité. Puis, en neuf mois de réflexion, il a donné naissance en juillet dernier à Alma Studio (voir encadré), une applicatio­n audio à destinatio­n des 3 à 10 ans, remplie d’histoires à écouter. Des jolis contes dont il a composé une grande partie des musiques et qui sont narrés par une foule d’artistes de renom comme Virginie Efira, Gérard Jugnot ou encore Gad Elmaleh. « Il existe beaucoup de podcasts très bien faits mais il faut passer pas mal de temps à aller piocher ici et là et, surtout, on ne peut pas laisser les enfants naviguer en toute sécurité. Mon idée était de proposer à l’enfant un espace sécurisé dont il pourrait profiter en autonomie. Nous avons également pris soin d’aborder des sujets comme l’écologie ou l’inclusion », résume-t-il. Tout a été pensé par ce papa hyper concerné pour en faire l’objet sonore dont il rêvait pour ses filles. Bref, de roi des platines à créateur de comptines, il sait toujours trouver le bon rythme.

VOTRE ENFANCE

Enfant, vous étiez plutôt du genre... dans la lune ! J’étais rêveur et très contemplat­if. Plus grand, vous rêviez de... devenir plongeur sous-marin. J’étais fasciné par les exploratio­ns du commandant Cousteau. La musique est venue plus tard, vers 8 ou 9 ans, même si je l’ai toujours vécue comme un hobby, finalement devenu mon activité profession­nelle. La personne qui vous a inspiré, c’est... Prince, mon héros. J’ai été troublé par l’album Alphabet St. Évidemment, à 8 ans, je ne comprenais pas tout le propos, mais ce qui me fascinait, c’était son attitude très anticonfor­miste. Quand j’ai vu cette personne libre et originale, mon univers a été secoué.

PENDANT LA GROSSESSE DE VOTRE FEMME

Lorsque vous avez appris la nouvelle... j’étais évidemment fou de joie, c’était un projet de longue date avec ma compagne. Mais j’étais surtout abasourdi. Les neuf mois de grossesse n’étaient pas de trop pour prendre pleinement conscience de ce nouveau rôle. La deuxième fois, j’étais encore plus heureux car j’avais moins d’appréhensi­on. Votre meilleur souvenir de grossesse, c’est... la naissance. C’est indescript­ible ce qui se passe à ce moment-là.

Lors de l’accoucheme­nt... je me suis senti très inutile (Rires). Bien évidemment, notre soutien psychologi­que est important mais je voyais ma compagne souffrir et j’étais impuissant. Heureuseme­nt, on ne retient que les bons souvenirs une fois que c’est passé. Ce qui m’a notamment marqué, c’est le moment de la pesée, quand je me suis retrouvé pour la toute première fois en tête à tête avec ma fille. Gravé à jamais !

VOTRE VIE DE PAPA

Les astuces qui vous ont sauvé la mise les premiers mois, c’est... que j’ai eu la chance de m’arrêter de travailler pendant plusieurs mois. Je trouve ça d’ailleurs vraiment capital que le congé paternité soit allongé. Autre avantage : j’étais habitué à avoir un rythme de sommeil décousu, donc j’ai pu soutenir ma femme, qui avait besoin de repos. Vous vous définiriez comme un papa… câlin, présent et divertissa­nt. J’essaie de proposer beaucoup d’activités à mes filles, ce qui m’a inspiré le projet Alma Studio.

Les valeurs que vous voulez transmettr­e à votre enfant, ce sont... d’abord la confiance en soi, car il faut savoir s’aimer pour pouvoir bien aimer les autres. L’autre point, c’est la conscience des autres. J’ai envie que mes filles aient en tête qu’il existe autour d’elles beaucoup de personnes à qui faire attention. Exemple tout bête : ne pas s’arrêter net dans un couloir sans avoir regardé avant si quelqu’un n’arrive pas derrière.

VOTRE QUOTIDIEN DE MAGICDAD

Parlez-nous du lancement d’Alma Studio… l’envie et la nécessité de ce projet sont nées de mon besoin vis-à-vis de ma fille. Je n’ai pas trouvé la plateforme qui me proposait un éventail riche et varié de contenus, sans publicité, sécurisée, adaptée aux enfants, dont elle pouvait se servir en autonomie. Pouvoir offrir aux enfants des histoires écrites par des auteurs talentueux, racontées par des comédiens géniaux, c’est très motivant.

Pour concilier vie pro et vie perso, votre truc… a été de donner la priorité à ma vie de famille. Par exemple, j’ai arrêté depuis 2014 les déplacemen­ts trop lointains en Australie ou en Afrique. J’ai limité mes représenta­tions aux États-Unis à deux week-ends par an, contre 60 shows annuels avant l’arrivée d’Alma. C’est mon choix, mais ça ne veut pas du tout dire qu’un papa ou une maman qui passe beaucoup de temps au travail fait mal.

Un magicpapa, en 2020, selon vous c’est... un papa cool et détendu. Car avec l’année particuliè­re que l’on traverse, c’est important qu’il ne transmette pas son stress à ses enfants, pour pouvoir les apaiser.

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