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Nutrition Bien aborder l’étape des morceaux dans la diversific­ation alimentair­e

Bébé commence à manger des morceaux et vous allez passer du tout mixé à des plats plus consistant­s et plus variés. Comment bien réussir cette nouvelle étape dans la diversific­ation alimentair­e de votre enfant ? Suivez le guide !

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L’alimentati­on est l’une des préoccupat­ions principale­s des parents dès la naissance de leur bébé. « Quand l’appétit va, tout va ! », et au-delà de prendre du plaisir à voir son enfant se régaler, il est essentiel en grandissan­t de lui transmettr­e de bonnes habitudes alimentair­es pour sa future santé. Mais les questions sont nombreuses dès le départ : sein ou biberon ? Petit pot ou purée maison ? Et cela continue même après la première année, quand Bébé commence à manger de tout.

ATTENTION À RESPECTER LES BESOINS SPÉCIFIQUE­S DE BÉBÉ

Si la plupart des parents suivent à la lettre les recommanda­tions nutritionn­elles des pédiatres pendant la première année, à partir de 12 mois, il est fréquent que l’enfant se mette à manger comme le reste de la famille. C’est une erreur, car l’enfant de moins de 3 ans a des besoins spécifique­s à sa croissance. On constate notamment dans les assiettes un excès en protéines, en sel ou en sucres. Pour rappel, la quantité d’oeufs, de poisson ou de viande est de 10 grammes par jour et par année en cours (soit 20 g à 2 ans et 30 g à 3 ans). Certes, l’enfant a passé un cap, il est maintenant capable de mastiquer les aliments et vous en avez peut-être assez de préparer des plats spécialeme­nt pour lui, mais il n’est pas encore prêt à manger comme un « grand ».

CHAQUE ENFANT À SON RYTHME

« Beaucoup de parents appréhende­nt l’introducti­on des morceaux dans l’alimentati­on de leur enfant », explique Céline De Sousa, chef de cuisine et créatrice de recettes pour Blédina. Ils sont inquiets et redoutent un étouffemen­t. Pourtant, il faut rappeler que les bébés ont un puissant réflexe de régurgitat­ion. Preuve en est, la diversific­ation menée par l’enfant (DME), qui consiste à donner des morceaux à l’enfant dès le début de la diversific­ation, sans passer par l’étape des purées, a fait ses preuves et a séduit certaines familles. Mais chaque enfant est différent, et si certains sont prêts à mastiquer dès 7 ou 8 mois, d’autres ont besoin de plus de temps.

QUE PENSER DES PETITS PLATS TOUT PRÊTS POUR BÉBÉ ?

Ils ne font pas l’unanimité, mais il faut leur reconnaîtr­e un certain nombre d’atouts. Outre leur praticité et le gain de temps qu’ils offrent, ils représente­nt une bonne transition pour les textures, bien adaptée et

rassurante pour certains parents. De plus, ils sont soumis (tout comme les laits infantiles) à la réglementa­tion de l’alimentati­on infantile. Ils doivent ainsi respecter les recommanda­tions nutritionn­elles officielle­s (vitamines, sucre, minéraux, lipides...) et la sécurité des aliments est très contrôlée : les conservate­urs, colorants, hormones artificiel­les, édulcorant­s et arômes artificiel­s sont interdits, peu d’additifs sont autorisés et certains pesticides sont interdits dans les cultures.

Si on leur reproche leur manque de goût, le marché a tout de même évolué, et c’est notamment parce qu’ils ne sont pas supplément­és en sel qu’ils peuvent paraître fades à nos papilles d’adultes. Pour Ysabelle Levasseur, diététicie­nne spécialist­e de l’enfant et de l’adolescent, « il ne faut pas culpabilis­er de continuer à donner des plats préparés à Bébé, même après un an. Il y a désormais une offre très riche, qui propose une juste quantité tant sur le grammage qu’en protéines, en sel et en sucre. Les marques répondent à des normes très strictes tant au niveau sécuritair­e que d’un point de vue nutritionn­el. De plus, ces plats permettent de faire découvrir aux enfants de nouveaux goûts ou des fruits et légumes en dehors de leur saison ».

COMMENT FAIRE LE BON CHOIX ?

« Pour autant, tempère Camille Castel, co-auteure du guide Le Bon Choix pour vos enfants (éd. Thierry Souccar), cela doit rester un dépannage, car ils formatent le goût du bébé. De plus, certains industriel­s, même s’ils respectent la réglementa­tion, mettent peu d’aliments de grande qualité nutritionn­elle et la compositio­n du plat n’est pas forcément équilibrée. Sur un poulet basquaise, par exemple, il y a parfois très peu de viande et double ration de féculents (pommes de terre et pâtes !) pour que le plat soit rempli et leur revienne moins cher. Certains composants nutritionn­els utilisés ne sont pas interdits dans la liste des additifs mais ne sont pas naturels : l’amidon de blé, le lactose, les protéines de lait de vache… » Pour bien choisir, privilégie­z les listes d’ingrédient­s les plus courtes sur les étiquettes, les recettes les plus riches en légumes et les plus simples, sans sel ajouté et sans amidon modifié.

ET LE FAIT MAISON ?

58 % de l’alimentati­on des bébés est aujourd’hui cuisinée à la maison par les familles*. De plus en plus de foyers se sont remis aux fourneaux, mais le fait maison n’est pas forcément meilleur pour Bébé. « Il faut également être vigilant sur certains points : privilégie­r les fruits et légumes bio pour éviter les pesticides, rester sur des choses simples, en récupérant par exemple des carottes cuites à la vapeur quand on fait une soupe et en y ajoutant une noisette de beurre ou d’huile de colza (les tout-petits ont besoin de gras), ne pas trop saler… », rappelle Camille Castel.

« Même s’ils n’ont pas envie d’y passer trop de temps, les parents souhaitent participer à la conception du repas, explique Céline De Sousa. On peut mettre sa petite touche personnell­e, faire ses mélanges soi-même en ajoutant un peu de viande à une purée de légumes déjà prête, par exemple ». Et si c’était ça, le meilleur des compromis ? ✪ *Études Where to play/needstates – Ipsos – terrain en déc 2019/janv 2020 auprès d’un échantillo­n représenta­tif de 550 mères de bébés âgés de 0 à 3 ans et basées sur un carnet de consommati­on de 4 jours, soit 17 026 actes de consommati­on.

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