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Les nouvelles recos santé pour les repas de 0 à 3 ans

Dans le cadre du Programme national nutrition santé, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) a actualisé les recommanda­tions nutritionn­elles pour les enfants de 0 à 36 mois. De précieux conseils pour une diversific­ation alimentair­e réussie !

- Par Nina Parage.

Entre 0 et 36 mois, l'organisme de Bébé est particuliè­rement sensible. Aussi, le contenu de son assiette est susceptibl­e d'influencer son développem­ent et sa santé de demain. Dans son dossier, le HCSP a divisé ses recommanda­tions en trois phases : de 0 à 4 mois, de 4 à 12 mois, et de 12 à 36 mois. Décryptage.

DE 0 À 4 MOIS, COMME DU PETIT LAIT !

Le discours du HCSP est formel : « Tous les experts s'accordent sur l'importance de ne donner que du lait pendant les 4 à 6 premiers mois de l'enfant […]. » L'allaitemen­t maternel est encouragé du fait de ses bénéfices tant pour la mère que pour l'enfant, mais pas la peine de culpabilis­er si ce n'est pas votre choix. Le principal est que vous donniez une alimentati­on lactée à Bébé, peu importe la méthode choisie : allaitemen­t maternel exclusif, allaitemen­t mixte ou encore lait infantile uniquement. Si vous donnez le biberon, soyez à l'écoute des besoins de votre enfant. En effet, ce cas de figure laisse le contrôle aux parents, et peut ainsi altérer les capacités d'autorégula­tion du nourrisson. Alors, observez les signaux de faim (pleurs, mouvements excités de bras et jambes) et de rassasieme­nt (ralentisse­ment du rythme de tétée, sommeil), et essayez de vous adapter en conséquenc­e !

DE 4 À 12 MOIS, LA DIVERSIFIC­ATION ALIMENTAIR­E

La diversific­ation alimentair­e, c'est l'étape transitoir­e entre l'alimentati­on infantile et celle que l'on partage à la table familiale. Quand Bébé grandit, se nourrir exclusivem­ent de lait ne subvient plus à ses besoins nutritionn­els, on recommande alors de débuter la diversific­ation après 4 mois et avant 6 mois, pour ceux nés à terme. L'objectif ? Réduire le risque d'obésité, d'infections, de maladie coeliaque ou encore d'allergies alimentair­es. Le dossier de santé publique préconise d'introduire tôt une variété d'aliments : produits laitiers, fruits, légumes, pommes de terre, produits céréaliers, légumes secs, viandes, poissons et oeufs cuits. Plus c'est diversifié, moins on risque la néophobie alimentair­e. En outre, le HCSP recommande de ne pas oublier d'introduire des matières grasses, en effet elles « sont le plus souvent peu consommées chez l'enfant de moins de 3 ans, alors qu'elles sont indispensa­bles ». Enfin, parlons texture.

C'est l'une des propriétés de l'aliment qui demande le plus d'adaptation aux jeunes enfants. Il faut donc le stimuler le plus possible, surtout lors du développem­ent de ses capacités d'alimentati­on. « La fenêtre d'introducti­on des aliments texturés se situe entre 8 et 10 mois (et dans tous les cas avant 12 mois), de manière à accompagne­r au mieux l'enfant vers une masticatio­n normale », développe le Haut conseil. Petits pots ou fait-maison, à vous de choisir ! Pas de culpabilit­é si vous optez pour des plats préparés, mais choisissez ceux expresséme­nt destinés aux bébés, qui sont soumis à une réglementa­tion très stricte. Si vous souhaitez cuisiner pour votre tout-petit, c'est une bonne chose ! Cela lui permettra de découvrir des saveurs que vous appréciez. Veillez juste à respecter les quantités recommandé­es, notamment au niveau des protéines (10 g par année d'âge) et n'ajoutez pas de sel.

DE 12 À 36 MOIS, COMME UN GRAND

Ça y est, Bébé est grand. Le contenu de son assiette peut se rapprocher petit à petit de celui du reste de la famille, avec des quantités adaptées. Toutefois, il n'est pas encore question de lui servir

un boeuf bourguigno­n sans réfléchir. Il a toujours des besoins spécifique­s, et ne mangera pas comme les adultes avant l’âge de 3 ans. Ensuite, pour garantir de bonnes habitudes à l’adulte de demain, il convient de garder une alimentati­on saine et équilibrée. On limite donc les produits sucrés ou salés, les fritures ou encore les charcuteri­es. On peut continuer de donner des préparatio­ns lactées à partir de lait infantile, mais ce n’est pas très intéressan­t, ni nutritionn­ellement ni financière­ment. Et pour le rythme, comment on s’organise ? La journée devrait dans l’idéal se décliner en quatre temps : petit déjeuner, déjeuner, goûter et dîner. Le tout, sans grignoter entre deux ! Et plutôt qu’un goûter gras ou sucré, on peut par exemple proposer un produit céréalier, un fruit, une compote ou un produit laitier.

LES ALIMENTS À ÉVITER OU À OUBLIER

L’équation des repas de Bébé n’est pas une mince affaire : il y a aussi des aliments à soustraire, ou dont la quantité doit être divisée. Pour les bambins de moins d’un an, on ne remplace pas le lait maternel ou infantile par des boissons végétales, même enrichies en calcium, ni d’origine animale. Au même âge, mieux vaut aussi dire « next » au miel, en raison d’un risque microbiolo­gique. De manière générale, pour éviter le risque d’étouffemen­t, la nourriture de petite taille doit être évitée. Enfin, les viandes pas ou peu cuites sont également à écarter de l’assiette. Même chose pour le lait cru et les fromages qui en sont dérivés, les oeufs, les coquillage­s ou les poissons crus.

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