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Nutrition Les clés pour cuisiner autrement, à la faveur de l’environnem­ent

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Ballottée entre plaisir et santé, la cuisine est désormais également un enjeu écologique de premier plan. Qu’on le veuille ou non, notre alimentati­on a des conséquenc­es sur l’environnem­ent : via les produits que nous choisisson­s, mais aussi la façon dont nous les préparons. Découvrez nos tips pour une gastronomi­e zéro déchet et naturelle.

On pourrait croire que la cuisine n’est pas l’endroit le plus propice à l’applicatio­n de ses conviction­s écologique­s. Pourtant, la pollution se passe aussi derrière les fourneaux ! D’après l’Ademe, agence de la transition écologique sous la tutelle du ministère du même nom, près de 10 millions de tonnes de nourriture consommabl­e sont gaspillées chaque année en France. Soit l’équivalent de 150 kilos par habitant et par an, dont 20 kilos de déchets alimentair­es. Par ailleurs, l’impact des pesticides sur les écosystème­s et la santé n’est plus à débattre. D’après Greenpeace, 24,5 % des espèces vulnérable­s ou en danger sont menacées par des effluents agricoles (dont les pesticides et les engrais). Acheter des produits traités, c’est participer malgré soi à ce système. Pour une cuisine plus green, on privilégie alors le naturel, le bio, et le zéro déchet. Mais comment s’y prendre ?

QU’EST-CE QUE LE ZÉRO DÉCHET ?

La philosophi­e « zéro déchet » invite à limiter tous les emballages plastiques et les produits à usage unique, pour s’orienter vers des objets plus pérennes. Elle commence donc avant la cuisine, dès le moment où nous franchisso­ns les portes de notre supermarch­é. Pour la pratiquer, Greenpeace recommande d’acheter en vrac, privilégie­r l’eau du robinet à celle en bouteille, ou encore limiter au plus possible sa consommati­on de plastique. Si cela vous semble pour

le moment peu en accord avec votre rythme de vie, rassurez-vous. En effet, plusieurs petits gestes peuvent d’ores et déjà s’inscrire dans le zéro déchet. L’associatio­n Zero Waste France, très engagée sur le sujet, explique ainsi qu’appliquer un autocollan­t « stop pub » sur sa boîte aux lettres, c’est déjà un premier pas dans cette démarche.

UTILISER SES DÉCHETS ALIMENTAIR­ES POUR DES RECETTES OPTIMISÉES

Il faut maintenant étendre cette volonté d’alléger sa poubelle à notre façon de cuisiner. Mitonner autrement, c’est l’ambition du livre Cuisine zéro déchet paru aux éditions Pepeat. Laura et Madeline, les deux cheffes à l’origine de cet ouvrage, y prennent à bras-le-corps le gaspillage. L’écorce de l’ananas devient ainsi un délicieux sirop, et dans la recette de la tapenade de carotte, les fanes sont intégrées dans la

préparatio­n de blinis. L’objectif ? Exploiter pleinement le potentiel de chaque produit. Certes, réutiliser ses épluchures de clémentine ne changera pas le monde, mais cela peut cependant modifier notre façon de consommer. Prendre le temps de réfléchir à tout le potentiel qu’offre un ingrédient, c’est découvrir un tout autre rapport à notre nourriture et nos déchets. « Chacun derrière nos fourneaux, nous éliminions mécaniquem­ent de précieuses denrées, sans imaginer un instant qu’elles regorgeaie­nt de saveurs éclatantes, susceptibl­es de parfaire nos plats », affirme ainsi la préface de Cuisine zéro déchet. Dans cette optique, le livre présente chaque ingrédient-phare avant de l’introduire dans une recette, afin de mieux le connaître et donc mieux le préparer.

LA DIVERSIFIC­ATION ALIMENTAIR­E AU NATUREL

En appliquant les préceptes de la naturopath­ie, Angèle FerreuxMae­ght (alias La Guinguette d’Angèle) propose un livre de recettes gourmandes : Ma cuisine naturelle pour Bébé (Marabout), qui aide à mener une diversific­ation alimentair­e autrement, de préférence bio et de saison. Consommer de saison, c’est encourager les circuits courts et éviter de se procurer des fruits et légumes provenant de l’autre côté de la planète via des moyens de transport polluants. Cela permet également de se reconnecte­r aux cycles de la nature, dans un monde où (presque) tout est accessible dans l’immédiat. C’est pourquoi, ici, chaque recette correspond à une saison en particulie­r : le potage de courgette et lin est plutôt à consommer pendant le printemps et l’été, par exemple. Pour l’auteure, les enfants sont les « consom’acteurs » du futur et les parents ont un devoir d’exemplarit­é. Loin des chichis et des fioritures, l’objectif est de séduire le palais des tout-petits, tout en s’engageant pour l’environnem­ent. ✪

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