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Dad’Inspirant Jérémy Frérot, un père qui défend la mer

Alors que sort son nouvel album Meilleure vie, Jérémy Frérot échange avec nous sur son rôle de père et sur la place que prend l’écologie dans sa famille… et notamment la protection des océans.

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Ce n’est pas un mais deux bébés qu’a eus en ce début d’année Jérémy Frérot : un fils et un album. Sa compagne Laure Manaudou a en effet donné naissance en janvier à un petit garçon, petit frère de Lou, 3 ans et demi, et de Manon, 10 ans, née d’une première union de l’ancienne nageuse. Le premier confinemen­t a également été l’occasion pour le chanteur de travailler sur Meilleure vie, sorti le 19 février dernier. « Le matin, nous avions un rendez-vous Skype avec Ben Mazué, Laurent Lamarc et Vincha, pour avancer sur la musique, c’était notre échappatoi­re », racontet-il. En découle un ensemble de chansons optimistes, qui appellent à se réunir. « C’est mon mode de vie, j’aime les tribus et je crois qu’on a plus que jamais besoin de se rassembler », explique-t-il. Dans ses textes, il laisse également s’exprimer son engagement sur certains sujets, comme l’écologie. L’océan, notamment, son élément depuis toujours : « N’importe où sur la terre s’il y a la mer, on peut rester », chante ainsi l’ancien participan­t de The Voice dans le titre « J’ai la mer ». Pas étonnant donc que le jeune papa soit devenu ambassadeu­r auprès de la Surfrider Foundation Europe. Comme il le confie dans cet entretien, la préservati­on de notre planète est au coeur des valeurs éducatives qu’il souhaite transmettr­e à ses enfants. Alors qu’il interroge ce qu’est « Un homme » dans le premier single de son disque, « un peu dur un peu fragile, un peu libre un peu docile, un peu fort un peu sensible », nous, ce qu’on en pense, c’est que Jérémy Frérot est « un peu secret, un peu entier », mais surtout un père comblé !

VOTRE ENFANCE

Enfant, vous étiez plutôt du genre…

Doué dans tout ce que je faisais, mais je lâchais dès que je n’y arrivais pas. J’étais plutôt feignant, comparé à mon frère, un immense bosseur, qui voulait réussir tout ce qu’il touchait. Plus grand, vous rêviez de…

Devenir surfeur profession­nel. Je trouve qu’ils ont un job de rêve, à parcourir le monde pour appréhende­r les plus belles vagues de la planète. Je suis né sur le bassin d’Arcachon, l’Océan c’était toute ma vie.

La personne qui vous a inspiré, c’est…

Mon grand-père maternel, d’abord. Je l’ai peu connu, car je l’ai perdu quand j’avais 6 ans, et pourtant, j’y pense encore très souvent. Je sens que sa personnali­té m’influence encore. Evidemment, mon père a également joué un rôle essentiel, puisque c’est lui qui m’a initié à la musique, entre autres.

PENDANT LES GROSSESSES

Lorsque vous avez appris l’heureuse nouvelle…

Pour notre premier enfant, je venais de passer une difficile journée, car nous venions de confirmer la séparation des Frero Delavega. En rentrant à la maison, j’ai découvert deux petits chaussons tricotés sur mon coussin, déposés par ma femme. Et pour notre deuxième enfant, arrivé en pleine crise sanitaire… j’ai évidemment été heureux à chaque fois, mais je me sentais beaucoup plus préparé et j’étais simplement excité à l’idée de revivre une pareille aventure.

Comment avez-vous vécu le moment des accoucheme­nts ?

Pour le premier, on rentrait d’un repas chez des amis à Marseille. J’étais un poil éméché – attention les enfants, ce n’est pas bien l’alcool [Rires] – et ma femme m’a réveillé en me disant : « C’est maintenant, il faut y aller. » J’ai pris la voiture, je crois que j’ai grillé deux ou trois feux rouges. Quand tu vas avoir un enfant, tu as l’impression que tu as le droit! Pour le deuxième, on n’est pas arrivés à l’hôpital, la naissance a eu lieu à domicile. J’étais aux premières loges. On se rend compte de toute la force d’une femme pour accoucher de façon naturelle, quand il n’y a pas de péridurale. C’est un voyage puissant !

VOTRE VIE DE DAD

Les astuces qui vous ont sauvé les premiers mois… ? J’aimerais dire que c’est le bruit de la mer ou ma musique, mais vous voulez la vérité ? Je viens de passer deux nuits blanches, car il n’y a pas de remède miracle. Je crois que tous les parents font comme ils peuvent ! Pour le premier, j’ai eu la chance d’être pleinement présent car je faisais une pause musicale et c’était en plein été. Pour le second, je suis en pleine promotion, on a un enfant de 3 ans et demi à gérer en plus et une grande de 10 ans. Tout se mélange! Mais on fait surtout en sorte qu’aucun enfant ne se sente exclu, car le nouveau-né dort dans notre chambre.

Vous vous définiriez comme un papa…

Anxieux ! J’ai toujours besoin de savoir comment ils vont. Ce qui me rend assez observateu­r, car je cherche toujours à comprendre pourquoi mon enfant pleure. Mais je dois avouer, pour le premier, j’ai eu besoin d’un temps d’adaptation pour accepter de ne plus être au centre de ma vie, que mon enfant soit devenu ma plus grande responsabi­lité. Les valeurs que vous voulez transmettr­e à votre enfant… C’est que rien n’est impossible ! Même si on nous met des bâtons dans les roues, il faut persévérer, et moi je serai toujours là pour les accompagne­r. Evidemment, j’ai aussi envie qu’ils respectent l’endroit où ils vivent et tout leur écosystème. L’écologie est au coeur de notre éducation, car prendre soin de la planète, c’est prendre soin des personnes qui la peuplent aussi. Penser à l’autre et l’aider, c’est primordial.

VOTRE QUOTIDIEN DE MAGICPAPA

Parlez-nous de votre engagement auprès de Surfrider Foundation Europe…

La plage et l’Océan, c’est ancré en moi depuis tout petit. Je ne peux pas vivre dans un autre décor. Chaque année, avant les vacances, on allait nettoyer les plages avec mes parents. Quand j’étais sauveteur en mer, je voyais quelqu’un de cette associatio­n vérifier la qualité des eaux et j’ai senti qu’il était indispensa­ble pour moi de me rapprocher d’eux.

Cet engagement transparaî­t aussi dans votre album…

Je suis tellement heureux et fier d’avoir fait cet album que je trépigne d’impatience qu’il puisse être écouté. Je sens que cette musique-là peut faire du bien et met du baume au coeur, au milieu de toute la négativité ambiante. Il célèbre le partage et le rassemblem­ent.

Être un MagicPapa, en 2021, selon vous, c’est…

Laisser son enfant être celui qu’il veut, le laisser tomber parfois et être là pour l’aider à se relever. Le plus important est que mes enfants soient heureux, sans se mettre de barrières, et pour cela, je suis prêt à respecter tous leurs choix.

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