La réponse de notre experte Valérie Duez-Ruff, avocate et coach
Chère Cassandra, votre préoccupation est légitime et partagée par quasiment toutes les femmes actives ! Heureusement, la loi française protège les salariés, en particulier dans le cadre de la maternité. En premier lieu, la salariée bénéficie de la protection contre le licenciement durant les dix semaines qui suivent l’expiration du congé maternité ou de la période de congés payés succédant immédiatement au congé de maternité. En second lieu, à l’issue de son congé maternité, la salariée doit être réintégrée dans l’emploi précédemment occupé ou, à défaut, dans un emploi similaire assorti d’une rémunération au moins équivalente. Si tel n’est pas le cas, vous pouvez demander des dommages et intérêts pour exécution déloyale du contrat de travail ou même demander la résiliation judiciaire du contrat par les juges. Pour vous donner plus de sérénité, je vous conseille de ne pas couper le lien pendant votre congé maternité. Sans tomber dans une fausse et soudaine amitié, vous pouvez simplement envoyer un mot pour la naissance de votre enfant et vous manifester plusieurs jours avant votre reprise auprès de votre service, et pas seulement auprès des ressources humaines. Et si malgré cela, vous deviez ne pas retrouver votre poste, un autre job encore mieux vous attend ailleurs : faites-moi et faites-vous confiance !