Se préparer à donner la vie
Méthodes classiques, corporelles ou (semi) sportives, il existe plusieurs façons de préparer son corps et son esprit à la naissance, mais aussi à la parentalité.
Les cours de préparation à la naissance et à la parentalité
Les séances de préparation sont un temps essentiel pour préparer les futures mamans à l’accouchement, à la naissance et à la parentalité. Elles permettent d’informer les futurs parents sur le déroulement de la grossesse et de l’accouchement, la péridurale, l’accueil et les soins du bébé, l’allaitement, le retour à la maison… « Les femmes sont très centrées sur le moment de l’accouchement, mais cela reste finalement un temps très court à l’échelle de cette grande aventure de la maternité. Il est important également de les informer du post-partum, cet état particulier après la grossesse », explique Rachel Halimi, sage-femme. Ces séances commencent par l’entretien prénatal précoce : un temps d’échange libre durant lequel le couple fait connaissance avec la sage-femme qui va l’accompagner. Ce premier rendez-vous indispensable permet de répondre aux questions et d’adapter les séances de préparation en fonction des
attentes et de l’histoire du couple. « Pour un premier bébé, je conseille aux couples de suivre les 7 séances classiques et d’y greffer d’autres plus corporelles, comme l’ostéopathie ou l’acupuncture », précise la sage-femme.
Les 7 séances thématisées – l’accouchement, la poussée, quand venir à la maternité, la gestion de la douleur, les positions pour soulager les contractions, le retour à la maison et les suites de couches, l’allaitement – prises en charge par l’Assurance maladie comprennent également une partie pratique : des exercices pour apprendre à se détendre, à bien respirer, à se positionner, etc. Vous pouvez suivre ces séances directement à la maternité où vous êtes suivie, ou bien auprès d’une sage-femme libérale en temps individuel, seule ou en couple, en collectif et même en visio. « Les cours collectifs sont enrichissants par les questions soulevées par les autres futurs parents qui amènent une réflexion. »
Les autres préparations à la naissance, qui agissent sur le psychisme L’haptonomie :
cette pratique du « toucher affectif » permet à la maman, mais aussi à son partenaire, d’entrer en communication avec le bébé grâce au toucher. Elle favorise ainsi les liens d’attachement avant la naissance.
La sophrologie : fondée sur la relaxation et l’autosuggestion, la sophrologie favorise une détente physique et mentale très proche du sommeil qui aidera la future maman lors de la naissance. Un médecin ou une sage-femme formé(e) à la sophrologie évoquera très calmement avec vous les différentes étapes de l’accouchement.
Le chant prénatal : la voix de sa mère reste l’un des repères les plus sécurisants pour le bébé. Chanter, émettre des sons graves permet d’ouvrir son corps, son col et de continuer à respirer malgré la douleur. Le bébé va être bercé par les vibrations sonores. Par cette pratique, on travaille l’oxygénation du corps et du bébé lors des contractions.
La fasciathérapie : une thérapie manuelle et corporelle douce, qui est le fruit des recherches de Danis Bois, kinésithérapeute et ostéopathe, depuis une vingtaine d’années. Elle permet de traiter les causes de certains symptômes et de rééquilibrer en profondeur le fonctionnement général de l’individu. Les massages soulagent la femme enceinte des douleurs qui sont fréquentes au niveau du dos, du bassin, des jambes. En intégrant les repères corporels, elle a plus confiance en elle et est moins angoissée par l’accouchement.
La méthode Bonapace : cette préparation en couple vise à transmettre au papa des outils pratiques pour aider sa conjointe le jour de l’accouchement à mieux vivre l’intensité des contractions. Le papa joue ainsi un rôle actif en apprenant à exercer des massages et en appuyant lors des contractions sur des points d’acupression. Certaines positions réalisées en couple peuvent également soulager la maman et aider le bébé à trouver son chemin.
L’hypnose : c’est une préparation psychique pendant laquelle la femme continue de contrôler ses émotions, qui incite à focaliser sa pensée sur quelque chose de réconfortant. Elle contribue à la création du lien avec le bébé pour permettre une meilleure approche de l’accouchement. L’hypnose va pouvoir aller chercher dans l’inconscient et aider la femme enceinte à la gestion de la douleur des contractions.
Les sports doux pour préparer son corps à l’accouchement
« Plus une femme arrive dans de bonnes conditions physiques lors de son accouchement, meilleur sera le pronostic obstétrical. Ces sports doux d’endurance peuvent être réalisés en complément des séances de préparation à la naissance », souligne la sage-femme.
Le Pilates : cette technique semi-sportive comprend des exercices axés sur le travail des muscles abdominaux, des muscles du périnée ainsi que sur la statique vertébrale et lombaire. Vous apprenez aussi à vous relaxer, à respirer et à vous détendre.
Le yoga : ce travail corporel vise à atteindre l’équilibre, l’harmonie du corps et de l’esprit. Des postures et des exercices de relaxation favorisent les étirements et le relâchement musculaire ainsi que la prise de conscience de ses capacités physiques corporelles. Une bonne détente respiratoire va diminuer la longueur des contractions.
L’aquagym : dans l’eau, le corps s’affranchit en partie des effets de la pesanteur. Les mouvements de relaxation et de respiration sont ainsi facilités. Inspirer et expirer profondément aide à développer la sangle abdominale et, le jour de l’accouchement, à mieux oxygéner les fibres musculaires utérines.
Les médecines douces pour le dernier mois de grossesse L’ostéopathie :
l’ostéopathe agit sur la globalité du corps de la femme enceinte. En manipulant doucement les zones concernées, le professionnel se charge de « réharmoniser le nid » et d’améliorer la mobilité des structures. Soulagé, le bassin permettra un accouchement doux. Les séances sont à réaliser lors du dernier mois de grossesse.
L’acupuncture : le principe de cette médecine d’origine chinoise est simple. En posant des aiguilles sur des endroits spécifiques du corps, l’acupuncteur agit sur les flux énergétiques qui se déplacent le long de trajets précis appelés méridiens. Elle permet notamment de favoriser l’assouplissement du périnée, stimuler la contractilité utérine, déclencher le travail en cas de dépassement du terme. « On préconise une séance par semaine lors du dernier mois de la grossesse, afin que le col soit plus mûr pour l’accouchement », précise Rachel Halimi.