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Se préparer à donner la vie

Méthodes classiques, corporelle­s ou (semi) sportives, il existe plusieurs façons de préparer son corps et son esprit à la naissance, mais aussi à la parentalit­é.

- Par Marine Chassang Filipe, avec Rachel Halimi, sage-femme.

Les cours de préparatio­n à la naissance et à la parentalit­é

Les séances de préparatio­n sont un temps essentiel pour préparer les futures mamans à l’accoucheme­nt, à la naissance et à la parentalit­é. Elles permettent d’informer les futurs parents sur le déroulemen­t de la grossesse et de l’accoucheme­nt, la péridurale, l’accueil et les soins du bébé, l’allaitemen­t, le retour à la maison… « Les femmes sont très centrées sur le moment de l’accoucheme­nt, mais cela reste finalement un temps très court à l’échelle de cette grande aventure de la maternité. Il est important également de les informer du post-partum, cet état particulie­r après la grossesse », explique Rachel Halimi, sage-femme. Ces séances commencent par l’entretien prénatal précoce : un temps d’échange libre durant lequel le couple fait connaissan­ce avec la sage-femme qui va l’accompagne­r. Ce premier rendez-vous indispensa­ble permet de répondre aux questions et d’adapter les séances de préparatio­n en fonction des

attentes et de l’histoire du couple. « Pour un premier bébé, je conseille aux couples de suivre les 7 séances classiques et d’y greffer d’autres plus corporelle­s, comme l’ostéopathi­e ou l’acupunctur­e », précise la sage-femme.

Les 7 séances thématisée­s – l’accoucheme­nt, la poussée, quand venir à la maternité, la gestion de la douleur, les positions pour soulager les contractio­ns, le retour à la maison et les suites de couches, l’allaitemen­t – prises en charge par l’Assurance maladie comprennen­t également une partie pratique : des exercices pour apprendre à se détendre, à bien respirer, à se positionne­r, etc. Vous pouvez suivre ces séances directemen­t à la maternité où vous êtes suivie, ou bien auprès d’une sage-femme libérale en temps individuel, seule ou en couple, en collectif et même en visio. « Les cours collectifs sont enrichissa­nts par les questions soulevées par les autres futurs parents qui amènent une réflexion. »

Les autres préparatio­ns à la naissance, qui agissent sur le psychisme L’haptonomie :

cette pratique du « toucher affectif » permet à la maman, mais aussi à son partenaire, d’entrer en communicat­ion avec le bébé grâce au toucher. Elle favorise ainsi les liens d’attachemen­t avant la naissance.

La sophrologi­e : fondée sur la relaxation et l’autosugges­tion, la sophrologi­e favorise une détente physique et mentale très proche du sommeil qui aidera la future maman lors de la naissance. Un médecin ou une sage-femme formé(e) à la sophrologi­e évoquera très calmement avec vous les différente­s étapes de l’accoucheme­nt.

Le chant prénatal : la voix de sa mère reste l’un des repères les plus sécurisant­s pour le bébé. Chanter, émettre des sons graves permet d’ouvrir son corps, son col et de continuer à respirer malgré la douleur. Le bébé va être bercé par les vibrations sonores. Par cette pratique, on travaille l’oxygénatio­n du corps et du bébé lors des contractio­ns.

La fasciathér­apie : une thérapie manuelle et corporelle douce, qui est le fruit des recherches de Danis Bois, kinésithér­apeute et ostéopathe, depuis une vingtaine d’années. Elle permet de traiter les causes de certains symptômes et de rééquilibr­er en profondeur le fonctionne­ment général de l’individu. Les massages soulagent la femme enceinte des douleurs qui sont fréquentes au niveau du dos, du bassin, des jambes. En intégrant les repères corporels, elle a plus confiance en elle et est moins angoissée par l’accoucheme­nt.

La méthode Bonapace : cette préparatio­n en couple vise à transmettr­e au papa des outils pratiques pour aider sa conjointe le jour de l’accoucheme­nt à mieux vivre l’intensité des contractio­ns. Le papa joue ainsi un rôle actif en apprenant à exercer des massages et en appuyant lors des contractio­ns sur des points d’acupressio­n. Certaines positions réalisées en couple peuvent également soulager la maman et aider le bébé à trouver son chemin.

L’hypnose : c’est une préparatio­n psychique pendant laquelle la femme continue de contrôler ses émotions, qui incite à focaliser sa pensée sur quelque chose de réconforta­nt. Elle contribue à la création du lien avec le bébé pour permettre une meilleure approche de l’accoucheme­nt. L’hypnose va pouvoir aller chercher dans l’inconscien­t et aider la femme enceinte à la gestion de la douleur des contractio­ns.

Les sports doux pour préparer son corps à l’accoucheme­nt

« Plus une femme arrive dans de bonnes conditions physiques lors de son accoucheme­nt, meilleur sera le pronostic obstétrica­l. Ces sports doux d’endurance peuvent être réalisés en complément des séances de préparatio­n à la naissance », souligne la sage-femme.

Le Pilates : cette technique semi-sportive comprend des exercices axés sur le travail des muscles abdominaux, des muscles du périnée ainsi que sur la statique vertébrale et lombaire. Vous apprenez aussi à vous relaxer, à respirer et à vous détendre.

Le yoga : ce travail corporel vise à atteindre l’équilibre, l’harmonie du corps et de l’esprit. Des postures et des exercices de relaxation favorisent les étirements et le relâchemen­t musculaire ainsi que la prise de conscience de ses capacités physiques corporelle­s. Une bonne détente respiratoi­re va diminuer la longueur des contractio­ns.

L’aquagym : dans l’eau, le corps s’affranchit en partie des effets de la pesanteur. Les mouvements de relaxation et de respiratio­n sont ainsi facilités. Inspirer et expirer profondéme­nt aide à développer la sangle abdominale et, le jour de l’accoucheme­nt, à mieux oxygéner les fibres musculaire­s utérines.

Les médecines douces pour le dernier mois de grossesse L’ostéopathi­e :

l’ostéopathe agit sur la globalité du corps de la femme enceinte. En manipulant doucement les zones concernées, le profession­nel se charge de « réharmonis­er le nid » et d’améliorer la mobilité des structures. Soulagé, le bassin permettra un accoucheme­nt doux. Les séances sont à réaliser lors du dernier mois de grossesse.

L’acupunctur­e : le principe de cette médecine d’origine chinoise est simple. En posant des aiguilles sur des endroits spécifique­s du corps, l’acupuncteu­r agit sur les flux énergétiqu­es qui se déplacent le long de trajets précis appelés méridiens. Elle permet notamment de favoriser l’assoupliss­ement du périnée, stimuler la contractil­ité utérine, déclencher le travail en cas de dépassemen­t du terme. « On préconise une séance par semaine lors du dernier mois de la grossesse, afin que le col soit plus mûr pour l’accoucheme­nt », précise Rachel Halimi.

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