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Le coparent, présent ou pas le jourJ?

Menacée depuis la crise du coronaviru­s, la place du coparent pendant l’accoucheme­nt est plus que jamais centrale. Qu’en est-il des recommanda­tions et des dispositif­s mis en place post-Covid-19?

- Par Olivia Strigari et Claire Schneider.

Au tout début de la crise sanitaire, en mars 2020, de nombreuses femmes ont accouché sans leur partenaire car les maternités ont revu leurs pratiques pour assurer la sécurité des mamans et des nouveau-nés. Après plus d'une année de vie avec le Covid19, les choses ont évolué. Et pour cause, le traumatism­e causé par l'absence du coparent pendant l'accoucheme­nt a été conséquent. De nombreuses jeunes mamans ont exprimé leur grande détresse de ne pas être accompagné­e dans ces instants si importants, rendant le post-partum plus difficile encore. La présence de l'autre futur parent, devenue la norme pour de nombreux couples, est un moment de partage indispensa­ble. La future maman compte sur son conjoint pour l'épauler, la soulager, la coacher. D'ailleurs, selon un sondage de la marque de couches Tiniloo effectué en 2019, 92% des hommes déclaraien­t avoir assisté à l'accoucheme­nt de leur compagne. Le couple est donc désormais acteur de cet événement, alors qu'il y a trente ans à peine, le papa attendait le plus souvent sur le pas de la porte, voire dans la salle d'attente. L'accoucheme­nt, qui a longtemps été une histoire de femmes, est devenu une histoire de couple à part entière.

Les recommanda­tions des gynécologu­es-obstétrici­ens

Le 30 octobre 2020, le Collège national des gynécologu­es et obstétrici­ens français (CNGOF), conscient de l'inquiétude liée à la deuxième vague du Covid-19, s'est exprimé et a « souhaité que les coparents restent les bienvenus dans les maternités de France. L'exclusion des coparents (sans symptômes) pendant le travail, pendant une éventuelle césarienne ou en suites de couches n'est pas souhaitabl­e. La naissance doit rester un moment privilégié même dans ce contexte Covid-19 et nous comptons sur tous les couples pour nous aider à le préserver en respectant au maximum les consignes de sécurité qui leur seront données par les personnels des maternités». Aussi le CNGOF préconisai­t-il dès fin avril 2020 la présence du second parent « aux consultati­ons indispensa­bles, lors des échographi­es, à l'accoucheme­nt ou lors du séjour en post-partum en fonction des conditions locales».

Qu’en est-il aujourd’hui ?

À l'heure où nous écrivons ces lignes, nous sommes toujours en confinemen­t. Les maternités continuent de s'adapter pour limiter la propagatio­n du virus. La plupart autorisent la présence du coparent en salle de naissance, à condition bien sûr qu'il ne soit pas infecté. Aux échographi­es, sa présence est souvent tolérée, mais pour les consultati­ons classiques, les entretiens avec la sage-femme et les cours de préparatio­n à l'accoucheme­nt, elle est la plupart du temps refusée. Une fois l'accoucheme­nt passé, seul le coparent peut aller voir la maman, et sans aller-retour. Un compromis qui permet finalement aux femmes qui viennent d'accoucher de se reposer à la maternité, en évitant le bal parfois incessant des visites de la famille.

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