Interview Laëtitia Milot : « J’aurais tellement aimé donner un petit frère ou une petite soeur à Lyana»
Naturelle et pleine de peps comme à son habitude, l’auteure et comédienne s’est dévoilée sur sa vie de maman avec Lyana, nouvelle petite écolière de 3 ans.
Vous prenez la pose avec Lyana, parlez-nous de votre petite fille.
C’est une petite fille assez têtue, plutôt espiègle. Elle sait ce qu’elle veut et surtout comment l’avoir (surtout avec son papa). Elle est pleine de vie, de joie. Elle adore l’escalade et est très manuelle. Elle est aussi très maligne, ça promet ! Je ne veux pas non plus qu’elle ait tout ce qu’elle veut quand elle veut, nous veillons à lui apprendre les valeurs des choses et de la vie. Nous sommes aussi très à cheval sur le respect de l’environnement et des animaux.
Et vous, quelle maman êtes-vous ?
Je suis une maman qui a découvert une certaine patience en elle. Je suis une maman poule, très câline. J’ai tout le temps envie de lui faire des bisous, elle commence à me dire « Oh, maman, arrête ! » (rires).
Je suis hyper attentionnée, plutôt cool. Je fais confiance à mon instinct et ça m’a plutôt bien servi jusqu’à maintenant. Je veux que Lyana apprenne à se relever ; évidemment, je suis là pour les grosses chutes. Je suis aussi une maman active, je lui fais faire plein de choses : de la peinture, des gâteaux, des crêpes, du pop-corn. Quand on a du temps libre, on prend les vélos pour une longue balade à trois, avec la playlist de Lyana en fond sonore. Chaque jour, je me dis que mon bébé devient grand, l’entrée à la maternelle est une étape. Je la vois grandir de jour en jour, ça passe tellement vite. Il y a trois ans, elle était encore dans mon ventre, j’ai l’impression que c’était il y a un mois.
Auteure, comédienne, maman… Comment réussissez-vous à combiner toutes vos vies ?
Comme toutes les mamans ! J’essaie de tout concilier pour que l’on puisse profiter au maximum les uns des autres. Lyana m’a déjà accompagnée lors de tournages et mon mari peut travailler à distance. On peut profiter de sa famille et avoir une vie professionnelle épanouie. J’écris parfois la nuit quand Lyana dort, car quand je suis avec elle, je lui consacre tout mon temps. Et si une idée me vient quand je joue avec elle, je la note vite sur mon téléphone et je la travaille plus tard.
Qu’est-ce qui est, selon vous, le plus difficile dans la maternité ?
Être parents change la vie, c’est sûr. On ne peut plus faire les mêmes choses, improviser comme avant. La maternité m’a apporté beaucoup de bonheur, je la vis de la meilleure façon qui soit. On apprend à trouver des solutions pour avancer avec son enfant dans un climat serein et sain, à se découvrir. Pour moi, il n’y a rien de négatif, chaque expérience est hyper intéressante. Par exemple, en ce moment, Lyana commence à faire des petits caprices (normaux, de son âge), et nous apprenons à les gérer. On découvre tout le temps des choses en soi. J’ai peut-être de la chance car Lyana est facile et seule.
Comment vivez-vous avec l’endométriose aujourd’hui ?
Depuis ma dernière opération contre l’endométriose et l’adénomyose (interne à l’utérus), après la naissance de Lyana, j’ai un traitement, malheureusement à vie, qui calme mes douleurs. Je suis suivie régulièrement. Je continue mon engagement avec EndoFrance : nous avons rencontré le ministre de la Santé, Olivier Véran, qui considère l’endométriose comme un enjeu de santé publique pour la France. Il devrait se passer des choses en septembre ! Je mène également d’autres opérations au profit de la recherche : Ford Boyard, le single « Loin d’ici » avec Vincent Niclo, un vide-dressing caritatif pour enfants sur Jo&Joséphine où les bénéfices sont
reversés à EndoFrance. J’ai également créé un spot de sensibilisation diffusé sur TF1 et France 5, avec des personnalités, dont des hommes, car l’endométriose reste une maladie de couple.
Envisagez-vous de nouveau la maternité ?
Même si, avec mon mari, nous aurions aimé donner un petit frère ou une petite soeur à Lyana, nous nous concentrons aujourd’hui sur son éducation. Nous avons une magnifique petite fille, nous sommes les plus heureux du monde. Même si je sais que je ne pourrai plus porter la vie, je ne vis pas ça comme un deuil. J’essaie au contraire de voir le côté positif : si nous avons choisi de médiatiser notre désir d’enfant et ses difficultés, c’est pour faire avancer les choses et aider les couples et les femmes qui n’arrivent pas à concevoir. Depuis Lyana, j’ai encore plus envie de me battre pour que les gens connaissent ce bonheur, au moins une fois. Mais les femmes n’ont pas toutes envie d’avoir un enfant, ce qu’elles veulent, c’est ne plus souffrir. On se bat aujourd’hui avec Endofrance pour trouver des solutions durables et efficaces à la souffrance.
Parlez-nous de votre dernier « bébé »…
Mon nouveau roman, Sélia, est un thriller psychologique. Il nous emporte dans la machination, la manipulation. Sélia raconte l’histoire d’une chanteuse qui veut intégrer une grande comédie musicale. Elle est harcelée par un fan qui rentre dans sa vie de manière très obsessionnelle. Le casting tourne au cauchemar et des accidents dramatiques arrivent. J’avais envie de parler de l’enfance difficile, traumatisante que beaucoup peuvent avoir, malheureusement, mais aussi de la cause des femmes. Tous les personnages de ce roman sont profonds et très intéressants psychologiquement parlant. Je suis déjà en train d’écrire le tome 2 ! ✪