MON FILS, CETTE PRINCESSE

La perruque de Raiponce, la robe de la Reine des neiges, Barbie sirène…Voilà en substance à quoi ressemble la liste au Père Noël de mon fils de 5 ans cette année! Des jouets «de fille» que je vais me faire un plaisir de glisser au pied du sapin. Je ne vais pas vous mentir et vous dire que ça a été une évidence tout de suite (j’en parle dans notre podcast Jeu d’enfant, voir p. 95). Au début, son père et moi, on a trouvé ça mignon, quand il avait 3 ans. Puis on a commencé à se demander pourquoi, à s’inquiéter que ses camarades de classe se moquent de lui, à se dire qu’on avait gardé la collection des 134 petites voitures Cars de son grand frère pour rien (!), à écouter les réflexions des gens: «Tu vas quand même pas lui acheter une robe de princesse ? », «T’es hyper cool, moi j’pourrais pas, et son papa n’accepterait jamais ! »… Bref, on a fini par s’y perdre. Et puis on est revenus à l’essentiel : écouter ses envies, ses besoins… Si notre fils avait commandé un déguisement de Spider-Man, on se serait précipités pour le lui acheter, alors pourquoi pas celui de Blanche-Neige si c’est pour celui-ci que ses yeux vont pétiller? Je préfère de loin lui apprendre à s’assumer que prétendre ne pas entendre ses demandes… D’autant que, vous ne le savez peut-être pas encore, mais jouer à la poupée a de nombreuses vertus, tant pour les filles que pour les garçons (voir notre enquête p. 18). Alors, c’est vrai, ce n’est pas facile tous les jours, on a beau se penser très ouvert(e) (59% des mères interrogées lors de notre enquête ont l’intention d’acheter des jouets attribués au sexe opposé), parfois, on se sent dépassé(e) par une société qui, si elle est en train de changer, est toujours empêtrée dans ses préjugés.Au sein de la rédaction, on essaye du mieux qu’on peut de lutter contre les stéréotypes, on se renseigne, on se relit, on s’interroge… et on vous fait passer les messages de nos apprentissages de ce monde en perpétuelle évolution. C’est notre rôle aussi ! On n’oublie pas que l’hiver arrive, avec son lot de petites maladies qui vont empoisonner la vie de nos bébés

(p. 58) et les fêtes qui bouleversent le rythme de nos tout-petits (p. 56)… On vous partage au passage les confidences d’Anaïs Grangerac (p. 38), future maman zen et épanouie, qui aura peut-être accouché quand notre beau magazine sortira, et celles de NorbertTarayre (p. 88), papa gourmand et hyperactif ! Joyeuses fêtes, profitez bien de ces moments et du froid pour cocooner en famille.