« Mon incroyable parcours jusqu’à la coparentalité »
Malgré une fausse couche, un syndrome des ovaires polykystiques et trois échecs de PMA, Isabelle est aujourd’hui maman, en coparentalité. Elle décide de témoigner pour raconter son parcours hors du commun.
À40 ans, Isabelle est l’heureuse maman d’un petit garçon de 3 ans et demi, prénommé Thiago. Guillaume, le papa, est un ami d’Isabelle. Tous deux sont ce que l’on appelle des « coparents ». Si elle est aujourd’hui épanouie dans son rôle de maman, le chemin vers la maternité et la coparentalité fut un véritable parcours du combattant.
DE L’INFERTILITÉ À LA FAUSSE COUCHE
Alors qu’elle est âgée de 23 ans, la jeune femme consulte une gynécologue, qui lui apprend qu’elle présente tous les signes de stérilité : « J’avais mes règles une fois par an, donc d’après elle, je n’avais pas de cycle. J’étais mélancolique, j’avais de l’hirsutisme, et de l’embonpoint apparu après l’adolescence. Après ce rendez-vous, je me suis dit que je n’aurais jamais d’enfant. C’est horrible comme sentiment, mais j’ai fait avec, j’ai occulté », commence-t-elle. Isabelle se consacre alors à son travail et devient gérante d’un restaurant. Des douleurs au bas de son ventre surviennent à cette période-là. La restauratrice ne s’inquiète pas. « Une nuit, la douleur est trop intense. J’appelle des amis qui m’emmènent à l’hôpital… et c’est là qu’on m’annonce que je fais une fausse couche », raconte-t-elle.
Isabelle est bouleversée. On lui avait pourtant dit qu’elle ne pourrait jamais avoir d’enfant.
DANS LES MÉANDRES DE LA DÉPRESSION
Suite à cette fausse couche,
Isabelle culpabilise : « Je me suis reproché de ne pas m’être rendu compte de mon état, de ne pas avoir pris soin de moi et du bébé. » Elle entretient une relation qu’elle qualifie de toxique. Isabelle sombre alors dans la dépression.
À 33 ans, elle met son restaurant en liquidation et commence une thérapie. Elle reste également deux mois dans une maison de repos. À sa sortie, Isabelle veut tout reconstruire, repartir à zéro. Nouvelle maison, nouveau travail, nouveaux amis. En parallèle, elle effectue beaucoup de recherches sur ses problèmes de fertilité, et apprend qu’elle est atteinte du syndrome des ovaires polykystiques : « Ce n’est pas génial, comme nouvelle, mais pour moi, c’est un pas de plus vers la renaissance. On mettait enfin des mots sur