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La pratique de la parentalité positive se heurte rapidement à des limites, notamment celles des parents, qui se sentent coupables de ne pas y arriver. Dans Éducation positive : une question d’équilibre ? (Solar éditions, 19,90 €), Marie Chetrit décrypte les idées préconçues qui circulent sur ce modèle d’éducation et la pression qui peut s’exercer sur les jeunes parents aujourd’hui.
QUELLE EST LA PLUS GRANDE IDÉE REÇUE SUR L’ÉDUCATION POSITIVE ? L’éducation positive, telle qu’elle est mise en scène sur les réseaux sociaux, vend le rêve de la coopération de l’enfant, dans le calme et la sérénité. En utilisant les recettes qui sont conseillées – pratiquer le maternage proximal, répondre à tous les besoins affectifs de l’enfant, ne pas utiliser de tournures négatives, accueillir toutes ses émotions –, nous serions censés pouvoir éduquer sans heurts. Mais c’est très loin d’être le cas ! CONCILIER ÉDUCATION POSITIVE ET SPONTANÉITÉ DE PARENTS, C’EST POSSIBLE ?
Cela devrait l’être, si l’éducation positive n’était pas élevée par certains au rang de théorie sacrée dont on ne doit pas dévier d’un millimètre. Dans les faits, les injonctions qu’elle génère sont telles que le parent se retrouve à contrôler chaque phrase et chaque geste. Les parents croient en toute bonne foi qu’élever la voix ou ne pas répondre immédiatement aux pleurs d’un enfant déjà grand aura des répercussions catastrophiques : ils voient des violences éducatives ordinaires partout. Ce n’est évidemment pas le cas ! COMMENT GÉRER AVEC PLUSIEURS ENFANTS ?
Les mères adeptes de l’éducation positive sont en général très militantes sur le sujet quand elles n’ont qu’un enfant. L’arrivée du deuxième et parfois du troisième les rend beaucoup plus discrètes et certainement plus réalistes ! Prenez du recul : l’éducation des enfants se joue, premièrement, sur le long terme, et deuxièmement, dans sa globalité. Piochez ce qui vous plaît, et ce que vous êtes en mesure de faire au vu de vos conditions de vie : à chacune son mode de parentage. Il est aussi primordial de montrer à votre enfant que vous êtes capable de respecter vos propres besoins, afin qu’il apprenne à respecter les siens.