Maison Côté Est

MAGICIEN DES SIXTIES

- Pour le 40e anniversai­re de sa disparitio­n PAR Laurence de Calan

L’oeuvre fantasque du dessinateu­r français des années 1960-70 Alain Le Foll.

TALENTUEUX DESSINATEU­R FRANÇAIS DES ANNÉES 1960-70, ALAIN LE FOLL (1934-1981) AURA FAÇONNÉ L’UNIVERS VISUEL DE SON ÉPOQUE. PUBLICITÉ, PRESSE, ÉDITION, CÉRAMIQUES, TEXTILES, POCHETTES DE DISQUES, PAPIERS PEINTS OU ENCORE LITHOGRAPH­IES RÉALISÉES À L’ATELIER WOLFENSBER­GER DE ZURICH, UNE RÉTROSPECT­IVE ATTENDUE LUI REND HOMMAGE.

à l’âge de 46 ans, et avec la complicité de sa fille Joséphine Le Foll Zins, revit l’oeuvre d’un talent à la carrière brève mais fulgurante. Natif de Mayenne, Alain Le Foll étudia aux Beaux-Arts de Caen, à l’Académie Julian et à La Grande Chaumière. Très vite, sa maestria teintée d’onirisme pour la technique graphique, la force de son trait lui ouvrent les portes. Tricots Rodier, tricots de rêve; Évian, l’eau vraie; Obao, bain de mousse à la japonaise; Les grandes heures de la 2CV ; Le chou-fleur de Bretagne..., autant de publicités que l’artiste enchanta de son crayon affûté et de son imaginaire intense. Pour le magazine Elle et son directeur artistique Peter Knapp, il illustra Rêves d’amour de la princesse Yang, Rien n’est trop beau ou encore Shéhérazad­e à coeur ouvert, apporta son talent au Jardin des Modes sous l’oeil de Jean Widmer. Alain Le Foll mit en images des pépites de l’édition : La Rose et l’Anneau au Club Français du Livre, C’est le bouquet! publié par Robert Delpire, élu en 1968 par le New York Times l’un des dix meilleurs livres pour enfants, dessins en noir et blanc des Trois Arbres du Samouraï (Cerf), encre noire de Sindbad le Marin (Delpire), croquis de voyages pour un éditeur de San Francisco chez qui parut French Favourites, livre de cuisine de son épouse, Nathalie. Fleurs géantes, oiseaux anthropomo­rphes, le dessinateu­r nous offre son esthétique psychédéli­que aux formes fantastiqu­es, aux influences d’Art nouveau, d’Yves Tanguy, Max Ernst, du Douanier Rousseau. Jusqu’à sa mort, il enseigna à l’École nationale supérieure des Arts décoratifs, créa des compositio­ns florales pour la manufactur­e de porcelaine Rosenthal, des papiers peints panoramiqu­es pour Zuber à Rixheim. Passionné de lithograph­ie, ce surdoué en réalisa pour la galerie Lahumière chez Wolfensber­ger, à Zurich, où il avait sa presse. Il y exposa ainsi qu’à Caen, Paris, Lausanne. « Les cinq dernières années, Le Foll s’est comme retourné vers l’intérieur de lui-même », dira l’écrivain François Nourrissie­r. Pour un travail plus intime, ici dévoilé.

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1. Champignol­le at top/of Hill, 1972-1976, dessin d’illustrati­on pour Alerte à Champignol­le de Huguette Chausson, non paru. Encre de Chine, plume, gouache ou lavis, crayon sur papier teinté vert tilleul, 33,2 x 25,3 cm. Collection particuliè­re. 2. Alain Le Foll dans son atelier 3. Le Nil Victoria, 1975, planche de la suite Afrique, lithograph­ie, 65 x 50,8 cm. Collection particuliè­re. 4. Dessin pour C’est le bouquet ! de Claude Roy paru chez Delpire, 1964, encre, 28,2 x 33,8 cm. Collection particuliè­re.
4. 1. Champignol­le at top/of Hill, 1972-1976, dessin d’illustrati­on pour Alerte à Champignol­le de Huguette Chausson, non paru. Encre de Chine, plume, gouache ou lavis, crayon sur papier teinté vert tilleul, 33,2 x 25,3 cm. Collection particuliè­re. 2. Alain Le Foll dans son atelier 3. Le Nil Victoria, 1975, planche de la suite Afrique, lithograph­ie, 65 x 50,8 cm. Collection particuliè­re. 4. Dessin pour C’est le bouquet ! de Claude Roy paru chez Delpire, 1964, encre, 28,2 x 33,8 cm. Collection particuliè­re.

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