AU COMMENCEMENT

« L’été est une saison magique, qui révèle toute la richesse de Courchevel, du bas de la vallée jusqu’aux sommets », explique Sophie Cret, enthousiaste et talentueuse designer d’intérieur installée à Courchevel 1850. «Les lieux n’en finissent pas de nous surprendre: depuis La Perrière, Le Grand Carrey ou Le Fay, villages typiques environnés de verdure, jusqu’au Praz, dont le lac a été récemment aménagé pour que l’on puisse s’y baigner et où les remontées mécaniques permettent de rejoindre Courchevel en six minutes; du site naturel de la Rosière, à 1 600 mètres d’altitude, avec sa forêt protégée, son lac et son sentier botanique, jusqu’à la station mythique Courchevel 1850, où l’on peut contempler le superbe panorama sur la Saulire ; de l’accès aux glaciers jusqu’au col de la Loze, emprunté l’an dernier par le Tour de France et à découvrir en VTT. » Mais commençons par la vallée. Situés entre 860 et 970 mètres d’altitude, les hameaux des Travers doivent leur nom à leur implantation sur le versant nord de la vallée de Saint-Bon. Entourés de vergers, ils étaient autrefois reliés par des chemins muletiers, reconvertis depuis en sentiers, pour le plus grand plaisir des amoureux de la marche à pied. Antérieure à 1584, la plus ancienne chapelle consacrée à sainte Catherine a été bâtie au Grand Carrey. Quelques mètres plus haut, le Petit Carrey a conservé son verger et les traces d’anciens prés de fauche. Le village du Fontanil dispose, lui, d’une place centrale rectangulaire où se trouve toujours le bachal, un bassin d’eau qui donnait aux habitants et aux animaux un accès direct à l’eau. Entre Le Fay, La Nouvaz – où la chapelle Sainte-Marguerite fut construite en 1612 –, et La Cuerdy, sanctuaires, chapelles et oratoires témoignent de la ferveur religieuse des habitants. Élevonsnous un peu pour découvrir Saint-Bon et Le Praz, les deux villages les plus importants avant la création de la station, en 1946. Labellisée « Pays d’art et d’histoire des Hautes vallées de Savoie », la vallée de la Tarentaise invite à découvrir la richesse patrimoniale de la région. À Saint-Bon, où fut ouvert en 1908 Le Lac Bleu, premier hôtel de la vallée, on serpente ainsi entre les maisons de villégiature du XIXe siècle mais aussi les granges-écuries, des habitats adaptés à la rudesse des lieux et occupés par des familles tournées quasi exclusivement vers l’agropastoralisme jusqu’au milieu du siècle dernier. Sa magnifique église, aux quatre retables, est l’une des étapes proposées par les Chemins du baroque, itinéraires culturels pour partir à la rencontre de ces joyaux.