L’INSTANT D’ART
Les métiers de Bretagne au Faouët ; l’art s’installe dans les rues de Bordeaux ; et l’agenda culturel dans tout l’Ouest.
« 100 métiers vus par les artistes en Bretagne » : le musée du Faouët a réuni une impressionnante collection de 170 peintures et de 50 photographies pour ce qui s’annonce comme l’une des plus grandes expositions de l’été en Bretagne. Objectif ? Célébrer par l’image les différents métiers vus par les artistes. « Nombreux sont les métiers à avoir inspiré les peintres et les photographes qui fréquentaient la Bretagne aux XIXe et XXe siècles, rappelle Anne Le Roux-Le Pimpec, directrice du musée et commissaire de l’exposition. De la terre et de la mer, ces artistes ont saisi les instantanés d’une époque aujourd’hui révolue, conscients de la disparition prochaine de certaines activités comme
le crieur public ou encore le colporteur... » Paul Sérusier, Mathurin Méheut, Émile Jourdan, Jean-Julien Lemordant ou encore Henry Moret… Ces peintres – dont certains ont oeuvré dans le sillage de Paul Gauguin – ont ainsi immortalisé les différents métiers des Bretons qui ont aujourd’hui valeur de mémoire. Réparties dans cinq salles, à l’exception des photographies installées dans le cloître de cet ancien couvent d’Ursulines, les oeuvres de l’exposition se découvrent de façon chronologique, des années 1800 à 1975. On avance ainsi dans le temps, des peintures impressionnistes aux couleurs naturelles saisissant l’instant, jusqu’aux artistes plus modernes, aux toiles atypiques, au trait plus rond, voire géométrique. Les différents artistes y montrent une diversité de
regards, de styles, de techniques via des gestes maintes fois exécutés. « Au fil des années, on constate que les métiers et conditions de leur exercice ont profondément changé, poursuit Anne Le Roux-Le Pimpec. Certains ont disparu, beaucoup se sont modernisés, d’autres sont apparus, offrant une nouvelle source d’inspiration aux peintres contemporains. Vous
retrouvez tout cela à travers cette exposition. » Le boucher qui tuait le cochon en signe de fête, le crieur public chargé d’annoncer les nouvelles, la crêpière, la dentellière, le rémouleur, le paysan, le barbier, le tisserand, le paludier, l’ostréiculteur… Impossible de tous les citer ! Mais, pour mieux les découvrir, le musée vous propose des visites commentées tous les jeudis du mois d’août, à 10 h 30 (durée 1 h 30, 6,5 €) : pourquoi brûlait-on le goémon, cette algue marine bien connue ? Quelle était la réputation des meuniers, des cordiers, des mendiants ? Qui était surnommé « le fainéant » ? Toutes les réponses en suivant le guide. Enfin, pour prolonger la découverte picturale, l’exposition est accompagnée d’un ouvrage ainsi que d’un catalogue qui offre différents regards photographiques sur la diversité de ces métiers en Bretagne.