COMMANDE PARTICULIÈRE
Depuis le classement du village et de ses vignobles au patrimoine mondial par l’Unesco en 1999, Saint-Émilion frise la surfréquentation au pic de la saison touristique. Mais en ce début d’automne, il fait encore bon flâner dans ses ruelles pentues pour profiter de son architecture et de ses vieilles pierres qui encadrent magnifiquement les points de vue sur les vignes. Saint-Émilion est dans l’ADN de Stéphanie de Boüard-Rivoal. Trentenaire, elle dirige le château Angélus, premier grand cru classé A, qui appartient à sa famille depuis huit générations. Dans une ancienne maison templière réagencée, elle a créé l’Auberge de la Commanderie, son troisième « bébé » après le Logis de la Cadène (doté d’une table étoilée) et la Maison de La Cadène (quatre suites à louer séparément ou en totalité dans une ancienne maison de maître). Trois propositions pour des budgets variés. Si dans cette cité médiévale, tout est Histoire, le décorateur Laurent Château (créateur de l’agence et boutique Cabanes & Châteaux, à Bordeaux) a pris le contre-pied du voyage dans le temps – ce qu’est, par essence, Saint-Émilion –, pour proposer plutôt une ambiance évocatrice de voyages au loin. La synthèse figure un retour au bercail ponctué de souvenirs d’ailleurs. Ainsi, le bois s’allie au rotin, les vanneries à l’indigo. Sobriété des lignes, souci du détail, simplicité confortable. Cette adresse attentionnée, méritant largement ses deux étoiles, déploie dix-sept chambres. L’Auberge de la Commanderie ne dispose pas de restaurant. Raison de plus pour découvrir à deux pas, la table inventive du chef étoilé Alexandre Baumard au Logis de la Cadène. Pour un déjeuner sur le pouce, on s’approvisionne aux Paniers du Logis. BB