Maison Côté Ouest

ARTISTE DANS LES VIGNES

LE PROPRIÉTAI­RE DE CE CRU BOURGEOIS DU HAUT- MÉDOC OUVRE SA DEMEURE AUX ARTISTES ET AUX VISITEURS. LIEU D’EXCEPTION, INTIME ET CONTEMPORA­IN, MALESCASSE RÉSERVE AUX FAMILLES ET AUX AMIS DES INSTANTS RARES.

- PAR Béatrice Brasseur

Dans le Haut-Médoc, un château d’hôtes contempora­in où il fait bon passer l’hiver.

Lorsqu’il y a six ans l’homme d’affaires Philippe Austruy, passionné d’art et de grands crus, acquiert Malescasse, la chartreuse a tout de la belle endormie. Fort d’un premier succès quelques années auparavant à La Commanderi­e de Peyrassol, en Provence, il entreprend d’abord de relever la propriété, ses installati­ons et ses 40 hectares d’un seul tenant situés un peu à l’écart de la route des châteaux. Merlot, cabernet sauvignon et petit verdot sont redistribu­és sur les parcelles, de nouveaux cuvier et chai mis en place, pour hisser ce cru bourgeois au sommet de l’appellatio­n Haut-Médoc. Nécessaire mais pas suffisant pour rendre Malescasse tout à fait unique dans cet environnem­ent bercé par le fleuve tout proche. L’art s’en empare. Les courbes d’une sculpture monumental­e de Bernar Venet viennent briser la rectitude de la chartreuse XIX e restaurée dans son immense cour d’honneur en U. Au cuvier, on s’émerveille de découvrir un lustre géant d’Ingo Maurer, le maître allemand de la lumière, qui caresse les cuves en bois, Inox et béton de son halo diffus. Une pièce rare acquise aux enchères dont il n’existe que deux exemplaire­s. L’autre est visible à l’Atomium de Bruxelles. Tel un écrin, le chai joue, quant à lui, le contraste entre ses murs peints en noir profond et le chêne blond de ses 400 barriques. Cette sobriété luxueuse imprègne aussi le caveau de dégustatio­n tout en marbre noir et blanc et miroirs dépolis, où se dégustent les vins des quatre vignobles Austruy (du Haut-Médoc, de Provence, de Toscane et du Haut-Douro) auxquels appartient Malescasse. Philippe Austruy y a ouvert cet été son « château d’hôtes ». La chartreuse – quatre vastes chambres, des salles de réception et la cuisine – se loue en intégralit­é : le temps d’un week-end, on peut ainsi goûter à la vie de château en famille ou avec des amis. Déjeuners, dîners et dégustatio­ns se commandent à la carte. Les vignes qui cernent le domaine, le parc clos et arboré,

Margaux ou Saint- Julien tout proches invitent à des balades.

 ??  ?? 1.1. La sobriété des lignes de la chartreuse XIX e est soulignée, dès l’entrée, par la contempora­néité du lustre Bocci et des tableaux en fil de cuivre d’Alice Anderson. 2. M. comme Malescasse et Médoc. 3. Dans une suite, un tapis afghan chiné à Londres. 4. Devant l’entrée, une sculpture de Bernar Venet. 5. La boutique - cave de dégustatio­n au design très graphique. 6. L’écrin noir du cuvier abrite une pièce rare, le lustre géant d’Ingo Maurer, A friendly invasion from outer space.
1.1. La sobriété des lignes de la chartreuse XIX e est soulignée, dès l’entrée, par la contempora­néité du lustre Bocci et des tableaux en fil de cuivre d’Alice Anderson. 2. M. comme Malescasse et Médoc. 3. Dans une suite, un tapis afghan chiné à Londres. 4. Devant l’entrée, une sculpture de Bernar Venet. 5. La boutique - cave de dégustatio­n au design très graphique. 6. L’écrin noir du cuvier abrite une pièce rare, le lustre géant d’Ingo Maurer, A friendly invasion from outer space.

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