ATTRACTION( S) HYPNOTIQUE( S)
« Tous les matins, je descends de Trentemoult à vélo, je prends le Navibus et rejoins la butte Sainte-Anne, en pédalant ! » raconte Élodie, la créatrice du joli salon de thé Bloom situé dans ce quartier en plein essor que l’on appelle « le petit Montmartre ». Voilà typiquement le genre de citation qui fait rêver le Parisien, s’il fréquente assidûment le périph aux heures de pointe... 9 000 arrivées par an à Nantes, un record absolu d’attraction, qui dit mieux ? Quelques pas dans la ville suffisent à comprendre le phénomène... « Elle me fait penser à Londres, à son énergie culturelle, avec ses cyclistes, beaucoup d’espaces verts et ce fleuve vivant, au milieu », explique Richard Cornet, chef de L’Aménité, le dernier restaurant dont on parle, tout en bleu Klein et saveurs d’exception. Les travaux importants autour de la future gare signée Rudy Ricciotti qui met la capitale à deux heures, et le ballet des avions lowcost dans le ciel, apportent un complément de réponse. Nantes est très accessible. Combien d’habitants y vivent et travaillent... ailleurs ? Les quartiers ressemblent à de petits villages : Sainte-Anne, Decré, Les Olivettes pour les jeunes créatifs, Canclaux et Moncelet pour les familles plus bourgeoises. Partout des écoles, des parcs magnifiques, au milieu d’une architecture à taille humaine, très agréable à vivre ; des immeubles XVIIIe ouvragés qui laissent voir le ciel, de belles demeures en pierre de taille, des maisons années 60 très Play Time de Jacques Tati, tout en crépi et lignes graphiques, avec leur salon au premier étage, d’anciennes petites maisons de pêcheurs aujourd’hui lambrissées de bois ou couvertes de zinc. Mais lorsque l’on a dit cela, on a éludé l’essentiel : l’audacieuse et emballante politique culturelle de la Ville, qui l’a rendue si séduisante.